Dans un Mali sous sanctions, le trafic du bois de vène vers la Chine continue
Les régimes changent, les trafics demeurent.
Le commerce illégal de bois de vène vers la Chine perdure en dépit des réglementations nationales et internationales successives, selon la nouvelle enquête de l’ONG américaine Environmental Investigation Agency (EIA), rendue publique mercredi 18 mai.
La junte militaire qui a fait tomber le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 en dénonçant une corruption omniprésente n’a pas perturbé des pratiques bien installées pour sortir du Mali ce bois de rose apprécié pour la fabrication du mobilier de luxe en Chine.
Les témoignages recueillis par EIA auprès des commanditaires chinois et leurs intermédiaires du pays décrivent des circuits solidement établis allant des sites de coupes jusqu’au ministère des eaux et forêts qui continue de délivrer des autorisations d’exportation en violation des restrictions prises dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites), selon Le monde.