France: des manifestations à Paris, Lyon et Marseille contre la future loi sur l'immigration
On n'est pas des criminels ! On a besoin, on a le droit à la liberté...
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 18 février à Paris, Lyon et Marseille contre le projet de loi sur l'immigration et contre les centres de rétention administrative (CRA), dénonçant une « immigration jetable » et réclamant la régularisation des sans-papiers.
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À Paris, les manifestants, 1 200 selon les organisateurs, 500 selon la préfecture de police, s'étaient donné rendez-vous devant le musée de l'Immigration, dans le XIIe arrondissement, pour se rendre vers le centre de rétention de Vincennes, à l'appel d'un collectif « contre l'immigration jetable » regroupant notamment Solidaires, Droits devant, la Ligue des droits de l'homme, le PCF ou encore le Nouveau parti anticapitaliste. « Non à la loi Darmanin, contre la répression et l'enfermement et les expulsions, pour une politique migratoire d'accueil », proclamait la banderole de tête.
Le projet de loi défendu par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin prévoit plusieurs mesures pour faciliter les expulsions - surtout des étrangers « délinquants » -, une réforme du droit d'asile et un volet intégration, notamment la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les secteurs où les employeurs peinent à embaucher, comme la restauration.
« Accueillir plutôt que réprimer »
« Régulariser uniquement dans les secteurs dits en tension, c'est très problématique : cela veut dire régulariser là où personne ne veut aller, car les conditions sont des conditions indignes », a estimé Cybèle David, membre du collectif et de Solidaires, interrogée par l'AFP, pour qui « c'est un tri des immigrés et un chantage à l'acceptation d'un travail ».
À Lyon, plus d'une centaine de participants, parmi lesquels une poignée de « gilets jaunes », ont défilé en direction de la préfecture, sous des drapeaux de LFI ou encore de l'Unef, a constaté un journaliste de l'AFP. « Accueillir plutôt que réprimer », proclamait une pancarte, tandis que les manifestants scandaient : « Qu'est-ce qu'on veut ? Des papiers ! Pour qui ? Pour tous ! ».
À Marseille, ils étaient entre 150 et 200 et se sont arrêtés longuement devant le CRA situé dans le 14e arrondissement (nord) de la ville et scandant « des papiers pour tous ou pas de papiers du tout », ou « pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons les centres de rétention ». Rapporte Rfi