Mohamed Amra : ce que l'on sait sur son réseau criminel bien huilé derrière son évasion

La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a fait un point sur l’enquête concernant l’évasion violente de Mohamed Amra, le fugitif interpellé en Roumanie il y a deux semaines.
L'affaire, qui secoue la France depuis plusieurs mois, met en lumière l’ampleur d'un réseau criminel organisé.
En effet, une vingtaine de personnes ont été mises en examen pour des faits graves, tels que le meurtre en bande organisée, l’évasion en bande organisée, l’association de malfaiteurs et la détention d’armes de guerre, rapporte Le Figaro.
Les investigations ont révélé que Mohamed Amra, avant son extraction violente au péage d'Incarville, avait déjà envisagé deux autres tentatives d’évasion durant sa détention.
Dès son arrivée à la maison d’arrêt d’Évreux, il avait commencé à planifier une fuite en sciant les barreaux de sa cellule, pour laquelle une meuleuse a été retrouvée par les enquêteurs.
Cette première tentative avortée a été suivie par un autre projet en mai 2024, qui a échoué grâce à l’intervention d’un témoin ayant repéré des véhicules suspects autour de la prison.
Cependant, c’est lors du transfert d'Amra entre la maison d'arrêt et le tribunal que la tentative d’évasion la plus violente a eu lieu, causant la mort de deux agents pénitentiaires.
Les témoignages des survivants, qualifiés de glaçants, ont permis de démontrer qu’Amra s'attendait à cette extraction et qu’il avait bien préparé l’opération avec l’aide de plusieurs complices. En tout, sept personnes sont suspectées d’avoir participé à ce commando meurtrier.
Selon la procureure, les enquêteurs ont réussi à identifier l’intégralité de l’équipe impliquée dans cette évasion, un schéma typique de criminalité organisée, avec une garde rapprochée et des recrues spécialisées. Les autorités restent déterminées à poursuivre les investigations, et d'autres arrestations pourraient survenir.
Les répercussions de cette affaire se font sentir dans le monde de la justice et de la sécurité en France, soulignant les failles de la surveillance pénitentiaire et la sophistication des réseaux criminels opérant à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons.