Mort du président iranien Ebrahim Raïssi : Ce que l'on sait
Le président iranien Ebrahim Raïssi, accompagné du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, est décédé dans un accident d’hélicoptère survenu dimanche dans le nord-ouest de l'Iran.
Le gouvernement a confirmé cette tragédie, assurant qu’il n’y aurait aucune perturbation dans la gestion du pays.
Plusieurs médias iraniens ont rapporté lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un crash d’hélicoptère survenu la veille. Selon l'agence officielle Irna, « le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d'Iran a rejoint le royaume suprême », saluant le « martyre » des victimes. Le gouvernement iranien, dans un communiqué, a assuré que la disparition du président Raïssi n'entraînerait « aucune perturbation dans l'administration » du pays, tout en rendant hommage à un « président du peuple iranien, travailleur et infatigable », qui a « sacrifié sa vie pour la nation ».
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Une « réunion d'urgence » du gouvernement est prévue pour lundi, sans précisions sur l’heure ou les sujets à discuter, selon Irna. L’espoir de retrouver vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les huit autres passagers, s’était amenuisé au fil de la nuit.
La Constitution iranienne prévoit une élection présidentielle dans les 50 jours
Les passagers comprenaient le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, le chef de la sécurité du président, et trois membres d’équipage. L'hélicoptère a disparu dimanche après-midi alors qu'il survolait une région escarpée et boisée, sous une pluie battante et un épais brouillard.
L'épave a été retrouvée à l'aube et les secours ont rapidement indiqué qu'il n'y avait « aucun signe de vie » parmi les passagers, selon la télévision d'État. La progression des recherches a été suivie avec attention à l'international, notamment aux États-Unis, en Russie, en Chine, et dans les pays voisins. Ce lundi matin, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est déclaré « profondément attristé et choqué ».
L’annonce de la mort du président ouvre une période d'incertitude politique en Iran, acteur majeur au Moyen-Orient, déjà secoué par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Ebrahim Raïssi, titulaire du titre d’ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans.
En cas de décès du président, la Constitution prévoit que le premier vice-président, Mohammad Mokhber, assume l’intérim avant l’organisation d’une élection présidentielle dans les 50 jours. Considéré comme un ultraconservateur, Raïssi avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record et l'absence de concurrents de poids.
Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d’un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu lors de la présidentielle de 2017. Il bénéficiait du soutien de la principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait appelé dimanche soir les Iraniens à « prier » et à « espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la Nation ».