Mort de Nahel : vers un recours à l’état d’urgence ?
« Toutes les hypothèses » envisagées, assure la Première ministre de la République française Élisabeth Borne
Le discours au sommet de l’État évolue sur la question d’un recours à l’état d’urgence après une troisième nuit d’émeutes.
LIRE AUSSI: Mort de Nahel: un homme condamné pour avoir dévoilé des informations sur le policier sur Snapchat
Alors que Matignon indiquait jeudi que ce n’était pas « une option envisagée » à ce stade, Élisabeth Borne a affirmé ce vendredi que « toutes les hypothèses » sont sur la table.
Interrogée lors d’un point presse depuis le commissariat d’Evry-Courcouronnes (Essonne), la Première ministre a répondu : « nous examinerons toutes les hypothèses autour du président de la République à 13h00 dans la réunion qu’il va organiser. Donc je ne vais pas vous répondre maintenant. Mais nous examinons toutes les hypothèses avec une priorité, le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».
Le président de la République française Emmanuel Macron s’est quant à lui dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre « sans tabou », a souligné vendredi l’Élysée. Le chef de l’État, qui rentre à Paris avant la fin du sommet européen de Bruxelles, attend que la Première ministre et le ministre de l’Intérieur « lui fassent des propositions pour faire encore évoluer et adapter » le dispositif de maintien de l’ordre, « sans tabou », a précisé une source à l’Élysée.
Au lendemain de la mort de Nahel, tué lors d’un contrôle de police mardi à Nanterre, Éric Ciotti et Éric Zemmour avaient réclamé le recours à l’état d’urgence. Rapporte Le Parisien