Moscou exige des engagements sur la démilitarisation du couloir des céréalier
Le ministère russe de la Défense a exigé sur Telegram que l'Ukraine prenne « des engagements supplémentaires pour ne pas utiliser [le couloir destiné aux exportations de céréales] à des fins militaires ».
Cette annonce survient alors que la Russie a suspendu l'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes, essentielles pour l'approvisionnement alimentaire mondial, après une attaque menée samedi avec des drones aériens et sous-marins sur sa flotte stationnée en Crimée, péninsule annexée en 2014.
Le ministère russe de la Défense a également appelé l'ONU, garant de l'accord sur les céréales ukrainiennes signé en juillet, à l'aider à « obtenir des garanties de la part de l'Ukraine de ne pas utiliser le couloir humanitaire et les ports ukrainiens désignés pour l'exportation de produits agricoles pour des actes hostiles contre la Russie ».
Selon l'armée russe, l'attaque survenue samedi – que Moscou a imputée à l'Ukraine avec l'aide de spécialistes britanniques – a été menée en partie depuis le couloir maritime utilisé pour le transport des céréales.
Dès lors, l'armée russe a indiqué que, « en attendant la clarification de la situation causée par l'acte terroriste commis par l'Ukraine le 29 octobre […], le couloir de sécurité est suspendu ». « Le mouvement des navires le long du couloir de sécurité est inacceptable, car les dirigeants ukrainiens et le commandement de l'armée ukrainienne l'utilisent pour mener des opérations de combat contre la Russie », a-t-il ajouté
L'Ukraine avait dénoncé un « faux prétexte » utilisé par Moscou pour suspendre cet accord et Londres a démenti toute implication dans l'attaque survenue en Crimée.
Plusieurs navires chargés de céréales ukrainiennes ont continué à emprunter le couloir maritime lundi 31 octobre.
Le Kremlin a déclaré qu'il serait « dangereux » et « difficile » de continuer la mise en œuvre de l'accord sans Moscou, selon le Point.