Chasse à l'homme : le "vampire" s'évade de Nairobi
Les autorités le qualifient de « tueur en série psychopathe » voire même de « vampire ». Collins Jumaisi, en compagnie de 12 autres détenus, s'est évadé d'un poste de police à Nairobi, la capitale du Kenya, comme l'a annoncé la police ce mardi 20 août.
Depuis la mi-juillet, cet individu est soupçonné d'avoir tué de nombreuses femmes, suite à la découverte de cadavres dans une décharge de la ville.
« Ils se sont échappés la nuit dernière, au total 13 personnes, incluant le principal suspect dans l'affaire des meurtres à la décharge », a déclaré la porte-parole de la police, Resila Onyango, à l'AFP.
L'évasion a été constatée ce mardi matin lors d'une « visite de routine dans les cellules vers 05 h 00 (...) pour distribuer le petit déjeuner », selon un rapport de la police.
Collins Jumaisi était détenu au poste de police de Gigiri, au nord de la capitale. Le rapport mentionne que les 12 autres hommes en fuite sont des « immigrés illégaux » érythréens.
Une opération de recherche a été lancée et les autorités ont signalé que « des efforts sont en cours pour retrouver les fugitifs ».
Il avoue le meurtre de 42 femmes
Début juillet, la police kenyane avait découvert les corps mutilés de 10 femmes, enfermés dans des sacs en plastique, dans une décharge abandonnée de Mukuru, un bidonville du sud de Nairobi. Au moment de la découverte, la police avait été vivement critiquée par des habitants en colère, alors que la décharge ne se trouve qu’à une centaine de mètres d’un commissariat.
Après son arrestation le 15 juillet devant un bar de la ville devant lequel il tentait d’appâter une autre victime, d’après la police, Collins Jumaisi avait avoué le meurtre de 42 femmes entre 2022 et juillet 2024, dont sa propre épouse. Il avait comparu vendredi 16 août devant un tribunal de Nairobi et avait vu sa détention prolongée, dans l’attente de la clôture de l’enquête.
L’organisme de surveillance de la police kényane (IPOA) a également annoncé enquêter « pour déterminer si la police est impliquée dans ces décès, ou si elle n’a pas agi pour les empêcher », tout comme l’agence officielle de protection des droits humains du Kenya (KNHCR).
La police kényane est régulièrement accusée de recourir à une force excessive et de commettre des homicides en toute impunité, en particulier dans les quartiers pauvres.