Une tempête repousse encore le décollage de la méga-fusée pour la Lune de la Nasa
Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune, pour la très attendue mission test Artémis 1, ne pourra pas avoir lieu mardi, à cause de la formation d'une tempête, a annoncé l'agence spatiale américaine samedi.
Sous la menace de la tempête tropicale Ian, actuellement au sud de la Jamaïque, la Nasa doit préparer la fusée pour la rentrer à l'abri, dans son bâtiment d'assemblage.
La tempête devrait se renforcer en ouragan au cours des jours qui viennent et remonter via le Golfe du Mexique vers la Floride, où se trouve le centre spatial Kennedy d'où doit décoller la fusée.
"Samedi matin, les équipes ont décidé de renoncer à se préparer pour la date de décollage mardi, afin de leur permettre de configurer les systèmes pour transporter la fusée (...) dans le bâtiment d'assemblage", a écrit la Nasa sur un article de blog.
La décision finale de rentrer la fusée sera toutefois prise dimanche, "afin de permettre de rassembler davantage de données et d'analyses" à mesure que les
prévisions météo se précisent, a-t-elle ajouté. Si elle a lieu, l'opération commencerait alors "tard dimanche ou tôt lundi matin".
La période de tir actuelle, qui s'étend jusqu'au 4 octobre, serait alors ratée.
S'il est finalement décidé que la fusée peut rester sur son pas de tir, la Nasa n'a pas précisé si la date de repli précédemment annoncée, le 2 octobre, pourrait toujours être envisagée pour un décollage.
La fusée orange et blanche SLS, haute de 98 mètres, peut résister sur son pas de tir à des bourrasques de vent de maximum 137 km/h.
Pour la complexe manoeuvre d'acheminement de la fusée vers son bâtiment d'assemblage, la vitesse des vents soutenus ne doit elle pas dépasser 75 km/h.
Après déjà deux tentatives de lancement ratées il y a quelques semaines à cause de problèmes techniques, ce nouveau contre-temps est malvenu pour la Nasa.
Artémis est son nouveau programme phare, qui doit permettre aux humains de
retourner sur la Lune, et y emmener la première femme et la première personne de couleur.
Cinquante ans après la dernière mission du programme Apollo, Artémis 1 doit servir à vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir un équipage jusqu'à la Lune.