Nicolas Sarkozy : comment a-t-il pu partir aux Seychelles malgré son bracelet électronique ?
L'ex-président français Nicolas Sarkozy, condamné et de retour lundi au tribunal, est parti dans l’intervalle passer ses vacances de fin d’année dans l’océan Indien, et ce, en toute légalité.
Toujours se méfier de ses enfants : c’est ce qu’a dû se dire Nicolas Sarkozy, dont les vacances de fin d’année sur les îles paradisiaques des Seychelles ont été révélées par les stories postées par sa fille Giulia sur le réseau social chinois TikTok.
Une information soulevant une question essentielle à nombre d’internautes : comment l’ex-président, dont le jugement dans l’affaire des écoutes a un an de prison ferme sous bracelet électronique a été définitivement confirmé le 18 décembre, et qui revient au tribunal ce lundi dans l’affaire du financement libyen, a-t-il pu sortir de France pour s’offrir des vacances de rêve à 7 800 km de Paris ?
Quatre à six mois de délais
La réponse se trouve dans les difficultés de la justice, faute de personnel, à appliquer une décision rapidement.
Dans le cas de Nicolas Sarkozy, le juge d’application des peines (JAP), chargé de mettre en place la décision, doit convoquer le condamné dans les 20 jours suivant la décision. Mais dans les faits, le délai se rapproche plus des 4 à six mois, décrypte 20 minutes.
Ce qui explique que l’ex-président a donc pu quitter la France en toute légalité, n’ayant pas encore vu sa peine appliquée et bénéficiant de toutes les garanties de représentation. Pour la suite, une fois qu’il sera passé devant le JAP, c’est ce dernier qui décidera si Nicolas Sarkozy pourra sortir de France ou non. Et lui imposer la détention s’il ne respecte pas ses obligations.