Au Niger, des milliers de protestataires réclament le retrait des troupes françaises.
Au Niger, des milliers de manifestants ont convergé près d'une base militaire abritant des soldats français à Niamey, la capitale, lors d'une manifestation visant à exiger le départ des militaires français.
Cette manifestation, organisée à l'appel du Mouvement M62, une coalition d'organisations de la société civile opposée à la présence militaire française au Niger, fait suite à de nombreuses manifestations similaires depuis le coup d'État du 26 juillet et est prévue pour se poursuivre jusqu'à dimanche.
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Les manifestants ont clamé des slogans tels que "La France doit partir et elle partira, car elle n'est pas chez elle au Niger", selon Falma Taya, une représentante du Mouvement M62. Ils se sont rassemblés près des murs de la base militaire, s'asseyant sur des tapis et des nattes malgré la chaleur intense. Certains d'entre eux, comme Ibrahim Abdou, membre d'un "Comité de soutien aux militaires", ont exprimé leur détermination en affirmant qu'ils resteraient sur place jusqu'à ce que le dernier soldat français quitte la région.
Les tensions ont été exacerbées le 3 août lorsque les militaires au pouvoir ont annulé plusieurs accords militaires avec la France, qui avait déployé 1 500 soldats pour lutter contre le terrorisme au Niger.
Les accords militaires comprenaient des délais pour leur résiliation, dont l'un était d'un mois, selon les militaires. Depuis vendredi dernier, plusieurs appels à des "sit-in" ont été lancés par des organisations de la société civile, exigeant le départ des forces françaises.
Le régime militaire au Niger est actuellement engagé dans une confrontation diplomatique avec la France, son ancienne puissance coloniale. Les autorités nigériennes ont retiré l'immunité diplomatique de l'ambassadeur de France et ont notifié leur intention de l'expulser, bien que Paris ait rejeté cet ultimatum en arguant que le gouvernement actuel n'a aucune légitimité pour prendre de telles mesures.