Niger: les autorités continuent d'asseoir leur contrôle sur le travail des ONG

Le ministère nigérien de l’Intérieur annonce la création d’un comité technique chargé de contrôler et de définir les activités des organisations non gouvernementales.
Après la fermeture de l’antenne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la demande du régime militaire au pouvoir, mardi 4 février, le ministère nigérien de l’Intérieur annonce la création d’un comité technique chargé de contrôler et de définir les activités des organisations non gouvernementales .
Publié vendredi, l'arrêté portant création du comité technique en charge du contrôle et de la définition des activités des ONG au Niger indique également que celles-ci devront désormais respecter « la vision du président du CNSP », à savoir entre autre renforcer la sécurité et la cohésion sociale, promouvoir la bonne gouvernance, développer la souveraineté économique et accélérer les réformes sociales.
« L’aide n’a jamais développé un pays »
La nouvelle structure est, quant à elle, placée sous le contrôle du ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, qui a déclaré, à la fin du mois de janvier, que diverses enquêtes avaient révélées que des organisations - qu'il n'a pas citées - étaient « impliquées dans des missions de subversion ou fournissaient un soutien direct aux terroristes ».
« Les ONG doivent comprendre que le rythme a changé, [et que] nous prônons désormais la souveraineté », a-t-il aussi affirmé, estimant que « l’aide n’a jamais développé un pays ».
La création du comité technique nigérien en charge du contrôle et de la définition des activités des ONG intervient après la fermeture de l'antenne nigérienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), mardi, elle-même intervenue après le retrait de leur accréditation à l’Agence française d’aide à la coopération et à l’organisation Action pour le bien-être, en novembre dernier.