Au Niger, cette proposition des putschistes catégoriquement rejetée par ses voisins
L’idée d’une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir a été rejetée par la Cedeao.
Les pays ouest-africains opposés au coup d’État au Niger ont rejeté l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
« Une période de transition de trois ans est une plaisanterie. La Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) ne l’acceptera jamais », a affirmé lundi 21 août Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale. Selon huffington post.
« Nous voulons que l’ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible », a-t-il ajouté dans une interview à Al-Jazeera, réaffirmant la position inflexible de la Cedeao depuis le coup d’État du 26 juillet.
Trois ans, un délai inenvisageable
Selon lui, la période de transition doit être « très courte ». « Nous ne parlons même pas d’un an. Elle devra être beaucoup plus courte que ça », a-t-il indiqué, rappelant que l’option d’une « action militaire » n’était « pas écartée ».
Samedi soir, au moment où une délégation de la Cedeao était à Niamey pour trouver une solution pacifique à la crise, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait annoncé envisager une transition de « trois ans » maximum, avant de rendre le pouvoir aux civils.
Une idée inenvisageable pour la Cedeao qui martèle depuis le coup d’État que le président renversé Mohamed Bazoum doit être libéré et réinstallé au pouvoir.
Positions crispées
Et si l’organisation ouest-africaine explore la voie diplomatique pour atteindre cet objectif, elle agite toujours la menace de l’usage de la force.
Vendredi, après une réunion de ses chefs d’état-major à Accra, M. Musah avait indiqué que « le jour de l’intervention » était fixé tout comme « les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des États membres ». « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a répondu le général Tiani.