Nomination d'un Premier ministre : Macron contraint de virer à droite, un choix déjà en tête ?
En refusant de former un gouvernement issu du Nouveau Front populaire, Emmanuel Macron semble de plus en plus orienté vers la formation d'un gouvernement de droite.
Selon des sources proches de l'Élysée, le chef de l'État aurait déjà un nom en tête pour occuper le poste de Premier ministre. Lundi soir, le président a exhorté le PS, les écologistes et le PCF à "coopérer avec les autres forces politiques", marquant ainsi sa volonté de contourner l'impasse actuelle.
Un choix stratégique pour Macron
Malgré les pressions, Emmanuel Macron a réaffirmé lundi soir son opposition à un gouvernement Nouveau Front populaire. Cette décision, qui pourrait accentuer les tensions au sein de la majorité, pousse le président à explorer d'autres options pour sortir de l'impasse. Il entamera de nouvelles consultations ce mardi, espérant forcer les partis politiques à accepter le scénario qu'il souhaite imposer.
Dans les rangs du camp présidentiel, certains observateurs voient en cette stratégie un moyen de gagner du temps, tout en préparant le terrain pour un gouvernement plus en phase avec la droite. "Macron ne cédera rien tant qu'il n'aura pas imposé son choix", confie un proche du président, convaincu que ce dernier a déjà en tête un candidat pour Matignon. Ce potentiel Premier ministre serait, selon lui, un grand élu local, capable de transcender les clivages partisans et d'obtenir un respect des deux côtés de l'échiquier politique.
Un désaccord avec Gabriel Attal
Ce candidat mystérieux aurait déjà été présenté à l'actuel Premier ministre, Gabriel Attal, selon un conseiller de l'exécutif. Toutefois, les relations tendues entre Macron et Attal compliquent la situation. Attal aurait exprimé un désaccord ferme avec ce choix, créant un blocage supplémentaire.
Sur le plan institutionnel, Emmanuel Macron n'a pas besoin de l'approbation du Premier ministre démissionnaire pour désigner son successeur. Cependant, dans le contexte politique actuel, un consensus semble crucial. Une figure centrale de la macronie rappelle que Gabriel Attal est destiné à devenir le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale après son départ de Matignon, renforçant ainsi l'importance de son soutien pour la transition.