Nouveau Premier Ministre en France : Emmanuel Macron toujours dans l’impasse ! (Analyse)
La France traverse une période politique tumultueuse, marquée par des tensions entre le gouvernement d'Emmanuel Macron et divers partis d'opposition, notamment le Rassemblement National (RN).
Une nouvelle journée de tractations s’ouvre avec un entretien avec la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Le chef de l'Etat reçoit également Marine Le Pen et Jordan Bardella, Eric Ciotti, puis le président du Sénat Gérard Larcher.
En fait, Macron joue la montre et poursuit ses consultations interminables. Toujours pas de nouveau gouvernement, toujours pas de Premier ministre.
Mais que fiche donc le président de la République ?... Deux analystes, Gilles-Emmanuel Jacquet et Olivier d'Auzon, offrent à "Al-Ain News" les futures perspectives de la gestion de la crise politique actuelle en France. Une analyse exclusive.
Barrage face au RN
Gilles-Emmanuel Jacquet, professeur de relations internationales à l'Institut international de recherche sur la paix de Genève, a souligné, à "Al-Ain News", que Macron a dissous son gouvernement dans le but de se maintenir au pouvoir.
Selon lui, la stratégie du "barrage" face au RN a permis à Macron d'utiliser le Nouveau Front Populaire (NFP) et une partie de la droite pour renforcer sa position. Il évoque également la notion de "trêve olympique", une excuse pour maintenir son gouvernement sans intégrer des membres du NFP qui avaient auparavant combattu le RN…
Cette approche est décrite comme cynique, visant davantage à conserver le pouvoir qu'à répondre aux besoins de la population.
Choix du Premier ministre
Jacquet note également qu'Emmanuel Macron privilégie des premiers ministres qui ne risquent pas de lui faire de l'ombre en termes de notoriété. « Ces derniers sont souvent chargés de mettre en œuvre des réformes impopulaires à travers l'article 49.3 de la Constitution, ce qui soulève des questions sur la légitimité de ces décisions », a-t-il poursuivi.
Compréhension du rôle présidentiel
Olivier d'Auzon, consultant juriste auprès des Nations unies, critique la manière dont Macron comprend son rôle en tant que président. Selon lui, Macron agit comme s'il était à la tête d'un gouvernement de la Quatrième République, ignorant les responsabilités qui incombent à un président sous la Cinquième République.
D'Auzon fait référence à Charles de Gaulle, qui avait quitté le pouvoir après un échec référendaire lorsque sa légitimité était tombée à 49 %. Il remet en question la légitimité actuelle de Macron, laissant entendre que celle-ci est également compromise.
En outre, Frank Giletti, député du groupe Rassemblement National pour la 6e circonscription du Var, a déclaré à "Al-Ain News" que "la rencontre entre le Rassemblement National et le président Macron se tiendra lundi".
Perspectives d'avenir
La situation actuelle semble préoccupante pour l'avenir politique de la France. Le rejet croissant des politiques de Macron par les électeurs indique un climat d'insatisfaction qui pourrait avoir des conséquences importantes lors des prochaines élections.
Les tensions entre le gouvernement et l'opposition pourraient également favoriser l'émergence de nouveaux mouvements politiques.
Les analyses de Jacquet et d'Auzon mettent en lumière les défis auxquels Emmanuel Macron fait face. La dissidence croissante et les critiques sur sa gestion pourraient influencer non seulement sa position actuelle mais aussi le paysage politique futur de la France.
Dans ce climat incertain, la légitimité du président et sa capacité à gouverner sans conflit restent des questions centrales à surveiller.
En quête d'un nom pour Matignon, Macron reste toujours dans l’impasse… Si plusieurs profils sont cités depuis le 7 juillet, date des élections législatives, aucun ne semble satisfaire la majorité, et les menaces de motions de censure fusent de toutes parts.
Plusieurs ministres démissionnaires, soutenus par des parlementaires, ont d’ailleurs menacé de censurer immédiatement un gouvernement aux couleurs du Nouveau Front populaire, avec Lucie Castets à sa tête.