« Nous Sommes le Danger » : L'ONU alerte sur le réchauffement climatique record
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a comparé l'impact des humains sur la planète à celui de la météorite qui a exterminé les dinosaures.
Mercredi, lors de la Journée mondiale de l'environnement, il a déclaré : « Nous ne sommes pas les dinosaures. Nous sommes la météorite. Nous ne sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger ». Cette déclaration survient à la fin des douze mois les plus chauds jamais enregistrés.
Une année de records de température
Selon l'observatoire européen Copernicus, mai 2024 a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré, marquant le 12e mois consécutif de records de température. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a ajouté qu'il y a 80 % de chances que la température moyenne mondiale annuelle dépasse temporairement de plus de 1,5 °C les niveaux préindustriels d'ici 2028. Actuellement, la planète a déjà enregistré un réchauffement d'environ 1,2 °C au cours de la dernière décennie.
Des conséquences climatiques sans précédent
L'année 2023, la plus chaude de l'histoire, a vu une anomalie de température de 1,48 °C par rapport à la période 1850-1900, en raison du changement climatique et du phénomène naturel El Niño. Sur la période de juin 2023 à mai 2024, la température moyenne a atteint +1,63 °C, un niveau inédit depuis des millénaires. Cette augmentation de la température entraîne une multiplication et une intensification des canicules mortelles, des sécheresses et des inondations dévastatrices.
Urgence d'action et négociations internationales
Antonio Guterres a souligné la nécessité de réduire les émissions mondiales de 9 % par an jusqu'en 2030 pour éviter de dépasser la limite de 1,5 °C fixée par l'accord de Paris de 2015. Cependant, l'humanité n'a pas encore atteint son pic d'émissions. Les négociations climatiques continuent à Bonn, en préparation de la COP29 à Bakou en novembre, où un nouvel accord sur l'aide financière des pays riches aux nations en développement est attendu. Malgré les engagements pris lors de la COP28 à Dubaï pour réduire progressivement les énergies fossiles, leur déclin n'est pas encore imminent.
L'appel à l'action de l'ONU souligne l'urgence de la situation climatique et la nécessité d'une réponse mondiale coordonnée pour limiter les impacts dévastateurs du réchauffement climatique.