Nouveau sommet entre l'Asie centrale et l'Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel est attendu vendredi au Kirghizstan pour un sommet «Union européenne-Asie centrale», le deuxième en moins d'un an .
«Le deuxième sommet des dirigeants d'Asie centrale avec le président du Conseil européen se tiendra le 2 juin dans la ville de Tcholpon-Ata au Kirghizstan», a annoncé lundi l'administration présidentielle kirghize.
«L'objectif principal est le renforcement des relations entre l'Asie centrale et l'Union européenne (UE)», dans la suite du sommet inaugural de fin octobre au Kazakhstan, a déclaré à l'AFP un porte-parole de Charles Michel.
Pour l'heure, les présidents du Kazakhstan et du Kirghizstan ont confirmé leur participation et doivent être rejoints par leurs homologues de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan.
L'Asie centrale fait l'objet d'un intense ballet diplomatique depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ex-puissance tutélaire qui, malgré des liens privilégiés avec les pays de la région, voit son influence s'éroder.
Et la venue de Charles Michel intervient deux semaines après un sommet inédit entre les présidents de ces cinq ex-républiques soviétiques centrasiatiques et la Chine de Xi Jinping, qui a placé l'Asie centrale au coeur de ses Nouvelles routes de la soie, un gigantesque projet économique.
Outre Charles Michel et Xi Xinping, les dirigeants russe Vladimir Poutine, turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se sont notamment rendus ces derniers mois en Asie centrale.
Si la Russie reste la principale puissance régionale, la Chine renforce son empreinte, tandis que la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne cultivent activement les relations, ainsi que dans une moindre mesure l'Inde et l'Iran.
Ce regain d'intérêt permet aux pays centrasiatiques de diversifier leurs partenariats économiques et d'attirer les investissements dans cette région riche en ressources naturelles et faisant office de pont pour le commerce entre Europe et Asie.
Ils sont cependant soupçonnés par les Occidentaux d'aider la Russie à contourner les sanctions imposées pour son invasion de l'Ukraine, ce dont ils se défendent.
L'Asie centrale reste en outre une région d'instabilité, avec l'an passé des combats meurtriers entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, des révoltes réprimées dans le sang au Kazakhstan et en Ouzbékistan, ainsi que la proximité de l'Afghanistan dirigé par les talibans.