Nouvelle équipe gouvernementale au Mali : continuité et défis électoraux
Au Mali, le général Abdoulaye Maïga a officiellement pris ses fonctions de Premier ministre le 22 novembre 2024, succédant à Choguel Maïga, démis après des déclarations polémiques visant les militaires au pouvoir.
Dès sa prise de fonction, le nouveau chef du gouvernement a annoncé la composition du gouvernement de transition, marqué par une forte continuité avec l’équipe précédente.
Les principaux ministres sont maintenus à leurs postes. Le général Sadio Camara reste à la Défense, tandis que le général Ismaël Wagué conserve la Réconciliation nationale.
Abdoulaye Diop aux Affaires étrangères et Alousseini Sanou à l’Économie, deux civils proches du régime, sont également reconduits, reflétant la stratégie du Mali sur la scène internationale et sa politique de gestion des ressources minières.
Le gouvernement comprend 28 ministres, comme le précédent, avec toutefois sept départs et sept arrivées.
Parmi les changements notables, Ibrahim Ikassa Maïga et Fatoumata Sékou Dicko, liés à l’ancien Premier ministre, ont été écartés. Mamani Nassiré, qui conseillait auparavant Abdoulaye Maïga, accède au poste de ministre délégué aux Réformes politiques et institutionnelles.
Le général Abdoulaye Maïga conserve également la gestion de l’Administration territoriale, un portefeuille stratégique pour l’organisation des élections. Ce nouveau gouvernement reste dominé par les militaires, consolidant leur emprise sur le pouvoir.
Cependant, des interrogations subsistent quant à l’autorité réelle du Premier ministre sur des figures clés comme le général Sadio Camara et le général Ismaël Wagué.
Bien que fidèle au président de transition Assimi Goïta, Abdoulaye Maïga n’a pas participé directement au coup d’État de 2020, ce qui pourrait influencer son leadership au sein du gouvernement.
Enfin, ce remaniement pourrait entraîner un nouveau report des élections, alors qu’aucun calendrier précis n’a été fixé depuis le report initial de mars 2024, rapporte RFI.