Paris 2024 : des lieux inquiets et en mal d’informations à sept mois des JO
A Paris et en Ile-de-France, musées, salles de spectacle ou de concerts sont dans l’expectative sept mois avant l’événement sportif.
« Tout le secteur culturel va à la pêche aux infos auprès de la préfecture et de la Mairie de Paris mais, pour l’heure, rien n’est clair. »
A sept mois des Jeux olympiques et paralympiques, le constat dressé par Pascal Guillaume, président de l’Association pour le soutien du théâtre privé, illustre l’expectative dans laquelle sont plongés les lieux culturels parisiens, qu’il s’agisse des musées, des salles de spectacle ou de concerts. Devront-ils fermer ou ouvrir ?
Dans le premier cas, comment seront amorties les pertes financières ? Dans le second, leur personnel et le public pourront-ils accéder aux sites ?
Les documents publiés fin novembre par la Préfecture – indiquant en bleu, en rouge et en gris les périmètres d’exclusion ou de difficulté de circulation pendant l’événement sportif – n’ont pas rassuré les professionnels, tant les conséquences concrètes sont difficiles à déchiffrer.
« Entre la fermeture de certaines stations de métro, la mise en place de QR codes et les zones rouges, les perspectives sont assez effrayantes », juge Caroline Verdu, directrice du Théâtre de la Pépinière et présidente du Syndicat national du théâtre privé (SNDTP).
« L’information des autorités est aujourd’hui parcellaire, et ne ruisselle pas jusqu’aux acteurs », déplore Ricardo Esteban, directeur de la péniche Petit Bain, un lieu culturel amarré au pied du site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale, dans le 13e arrondissement.
Seule certitude pour l’heure, la fermeture de sa péniche musicale, du 19 au 28 juillet, pour des opérations de déminage. « On me dit qu’on peut utiliser la terrasse devant, c’est gentil, mais mon activité, c’est de programmer des spectacles », dit, grinçant, M. Esteban, évaluant le manque à gagner de 5 000 euros à 25 000 euros par jour, rapporte Le Monde.