Ukraine : Paris et Berlin n’ont «aucune envie» de participer à une médiation, dit le Kremlin
La Russie a critiqué l'attitude d'Emmanuel Macron et d'Olaf Scholz vis-à-vis de la guerre en Ukraine, estimant qu'ils ne montraient "aucune envie d'être à l'écoute de la position de la partie russe".
LIRE AUSSI: Guerre en Ukraine : Paris, Berlin, Copenhague et Oslo vont fournir des canons d'artillerie à Kiev
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ne manifestent "aucune envie" de participer à une médiation dans les négociations de paix sur le conflit en Ukraine, a dénoncé ce lundi le Kremlin, selon BFMTV.
"En ce qui concerne messieurs Macron et Scholz, ces derniers temps, ils ne manifestent aucune envie d'être à l'écoute de la position de la partie russe et de participer à des efforts quelconques liés à la médiation", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a en même temps fait l'éloge de la "position d'Ankara, bien différente de celles de Paris et de Berlin".
Rôle clé de la Turquie
"Ankara manifeste sa volonté de poursuivre les efforts de médiation" qui ont été "hautement appréciés" par le président russe Vladimir Poutine, a souligné Dmitri Peskov.
Membre de l'Otan, la Turquie, très dépendante des gaz et pétrole russes, s'est efforcée depuis l'offensive russe du 24 février d'entretenir sa relation avec l'Ukraine et la Russie et ne s'est pas jointe aux sanctions internationales contre Moscou.
Ankara a joué un rôle clé dans un échange de prisonniers en septembre entre la Russie et l'Ukraine ainsi que dans la conclusion en juillet, sous l'égide de l'ONU, d'un accord entre les deux pays permettant l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Bosphore.
A deux reprises, elle a aussi réuni en mars sur son sol des représentants russes et ukrainiens pour des négociations qui ont finalement échoué, les deux camps s'en rejetant la responsabilité. Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois.
Le président russe a proposé mi-octobre la création d'un "hub gazier" en Turquie, une initiative soutenue par Recep Tayyip Erdogan qui a demandé à son gouvernement de commencer à travailler "sans attendre" sur sa mise en place.