Plan d'épargne climat : c'est quoi, et pour qui ?
Bruno Le Maire annonce la mise en place d'un plan d'épargne climat, destiné à financer la transition écologique des entreprises.
L'État français veut, à l'image des grands plans mis en place aux États-Unis ou en Chine, être une force d'impulsion dans le passage à une économie verte. C'est dans ce cadre qu'il vient de présenter son projet Industrie verte, intégrant un Plan d'épargne climat.
Un plan pour les moins de 18 ans
Comment à la fois intéresser matériellement les Français à l'avenir environnemental, et pousser les entreprises à devenir plus vertes ? Pour le gouvernement, il semble que ces deux objectifs soient atteignables à travers un nouvel instrument : le Plan d'épargne climat. Présenté par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, il s'agit d'un nouvel outil qui sera intégré au projet de loi des finances 2024.
Cet instrument bénéficiera du même seuil que le Livret A, à savoir 22 950 euros, sera lui aussi défiscalisé, et bénéficiera dans le même temps d'un rendement plus intéressant que celui-ci (dont le taux est actuellement de 3 %). Si avantageux paraît-il être, il ne sera par contre ouvert qu'aux Français de moins de 18 ans, selon clubic.
Un investissement de plus en plus sûr
L'objectif est ainsi de « permettre aux parents de préparer l'insertion de leurs enfants et de préparer le monde de demain », selon les mots du ministre. Un abondement en cas d'ouverture du plan l'année de naissance de l'enfant devrait par ailleurs être mis en œuvre.
Le gouvernement espère récolter avec le Plan d'épargne climat environ 1 milliard d'euros, qui seront utilisés pour financer les entreprises et les projets engagés dans la décarbonation de l'économie, ou ayant « un impact positif sur l'environnement ».
Il devrait être très difficile, voire impossible, de retirer l'argent placé avant les 18 ans de l'enfant. Un verrou qui permettra à l'État de lisser les risques d'investissement sur le temps long. « À mesure que [le titulaire] s’approche de 18 ans, les fonds seront placés dans des investissements de plus en plus sûrs », détaille ainsi une source ministérielle à Capital. Une bonne nouvelle alors que les problèmes climatiques, tels que les épisodes de sécheresse, se multiplient ?