La popularité de Macron chute encore en avril, celle de Le Pen au plus haut, selon un sondage
Un sondage Ipsos pour Le Point montre une importante chute de popularité pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne en avril, par rapport à février. En parallèle, Marine Le Pen "semble profiter de la crise politique actuelle", selon Ipsos.
Le couple exécutif de plus en plus impopulaire. Après un début d'année marqué par l'adoption par le 49.3 de la réforme des retraites, la proportion d'opinions défavorables d'Emmanuel Macron se situe actuellement à 69%, une hausse de cinq points par rapport à février, selon le "baromètre politique" réalisé par Ipsos pour Le Point les 7 et 8 avril et publié ce mercredi.
Son taux d'avis très défavorables se situe à 46%, au plus haut depuis la crise des gilets jaunes, selon l'institut de sondage. Cette baisse de popularité est particulièrement forte chez les jeunes notamment, avec 29% des moins de 35 ans ayant une bonne opinion de l'action du président, une baisse de neuf points par rapport à février.
La Première ministre, Élisabeth Borne, voit quant à elle sa cote "atteindre son niveau le plus bas depuis son accession au poste de Première ministre pour se situer à 23% (-4 points)", note Ipsos sur son site. Une baisse de popularité en miroir avec le regain d'opinions favorables qu'enregistre Marine Le Pen (39%, le plus haut niveau jamais enregistré par ce baromètre pour la cheffe de file du RN), selon bfmtv.
La popularité des leaders de gauche stagne
Ce constat rejoint celui de la Fondation Jean Jaurès début avril, qui s'appuyait sur un sondage Ifop. Le centre de réflexion soulignait "la manière dont le Rassemblement national bénéficie des crises sociales et politiques en cours" et "la dégradation des soutiens de la majorité présidentielle". Il estimait que le Rassemblement national était le "grand gagnant" de la séquence des retraites, et ce "malgré sa faible implication" lors de ce moment.
Comme la Fondation Jean Jaurès l'observait pour les partis de gauche qui composent la Nupes, Ipsos note que même s'ils ont été "en première ligne dans la lutte contre la réforme", les leaders de gauche testés par le sondage (Mélenchon, Ruffin, Faure, Jadot...) voient globalement leurs cotes de popularité stagner.
"La stabilité électorale de la Nupes est en trompe-l’œil, dans la mesure où l’on assiste à un réalignement de l’électorat qui compose cette coalition en faveur du Parti socialiste et d’Europe Écologie-Les Verts et au détriment de La France insoumise", expliquait toutefois la Fondation Jean Jaurès.