Près de 90 morts dans le naufrage d'un bateau de migrants au large de la Syrie
Selon les autorités syriennes, environ 150 personnes, principalement des Libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage.
Douze nouveaux corps ont été repêchés samedi 24 septembre portant à 89 le nombre de cadavres récupérés depuis le naufrage jeudi dernier au large des côtes syriennes d'un bateau transportant des migrants en partance du Liban, selon les médias officiels syriens.
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Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a déploré «une nouvelle tragédie», après ce naufrage, parmi les plus meurtriers survenus en Méditerranée orientale. «Il y a 89 morts tandis que 14 personnes sont en convalescence à l'hôpital Al-Basel, dont deux en soins intensifs», a déclaré Iskandar Ammar, un responsable de l'hôpital Al-Basel, dans la ville syrienne de Tartous (ouest), cité par l'agence de presse Sana. Un bilan précédent des autorités syriennes avait fait état vendredi de 77 morts.
Selon les autorités syriennes, environ 150 personnes, principalement des Libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage au large de la ville portuaire de Tartous. Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver d'éventuels survivants, plusieurs personnes étant toujours portées disparues.
L'armée libanaise a fait état de l'arrestation d'un Libanais qui «a admis avoir organisé» ce périple «qui devait s'achever en Italie par voie maritime». Le Liban devient de plus en plus un point de départ d'embarcations illégales de migrants depuis le début en 2019 d'une grave crise économique et financière.
Dix enfants morts noyés
Dix enfants figurent parmi les naufragés, a de son côté affirmé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Au Liban, les familles des victimes enterraient leurs proches, dont les corps ont été rapatriés depuis la Syrie voisine. Dans la ville de Tripoli, des centaines de personnes ont pris part aux funérailles de l'une des victimes, brandissant le poing en l'air, tandis que des proches pleuraient en portant un cercueil de fortune dans les rues.
De nombreux passagers sont originaires de régions pauvres du nord du Liban, notamment de Tripoli, devenue une plaque tournante de l'immigration illégale en Méditerranée, notamment pour les réfugiés syriens, mais aussi de plus en plus de Libanais.
Selon l'ONU, au moins 38 bateaux transportant plus de 1.500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer, entre janvier et novembre 2021. Selon Le Figaro.