Les incitations financières à aller voter sont-elles légales?
Pour lutter contre l’abstention, un patron promet une prime à ses salariés votant, et des entreprises offrent des récompenses à leurs clients. La pratique reste autorisée, tant que l’objectif n’est pas d’influencer ou de divulguer le contenu du vote.
Vous nous interrogez sur la légalité des contreparties promises à des citoyens pour les inciter à voter, en citant un article du Parisien daté du 9 avril.
Il informe de l’initiative de Pierre-Jacques Laskar, patron de Laskar Immobilier au Creusot, en Saône-et-Loire, préoccupé par l’abstention annoncée lors de l’élection présidentielle. Pour inciter ses salariés à voter, ce dernier a décidé de leur offrir une prime de 100€, soit 50€ à chaque tour.
D’autres entreprises ont réalisé des offres promotionnelles à destination, cette fois, de leurs clients pour les récompenser de participer au suffrage de ce dimanche 10 avril, allant du café offert par une boulangerie au forfait de ski à 1€ de la station de Gets en Haute-Savoie, en passant par le trajet de trottinette gratuit. Les offres promotionnelles mises en place lors de cette élection ne sont pas une première car déjà, en 2017, les exemples fleurissaient, selon libération.