INFOGRAPHIE/La présence militaire française en Afrique
Lors de la tournée d'Emmanuel Macron dans plusieurs pays d'Afrique centrale, le chef de l'État a annoncé un changement dans la présence militaire française sur le continent.
Le dispositif français devrait être revu en profondeur, avec à la clé une diminution drastique des effectifs.
Face à une présence de plus en plus contestée, l’Élysée fait le choix d’un déploiement militaire passant sous le seuil de visibilité. Concrètement, les camps militaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon devraient voir leurs effectifs chuter de 70%, avec à l’avenir pas plus de 300 soldats par base.
En revanche, les 2 000 soldats français présents au Tchad et au Niger ne sont pas concernés à ce stade, pas de réduction en vue non plus pour le camp de Djibouti.
La réarticulation du dispositif va donc se concentrer en Afrique de l’Ouest, où la présence militaire française devrait se muer en académies militaires.
Les discussions bilatérales sont en cours, mais la diminution très importante des effectifs semble actée et pourrait inquiéter les partenaires africains, mais aussi européens et américains, qui jusqu’à présent prêtaient à Paris un rôle de pourvoyeur de sécurité dans la région.
Ce changement pose également un problème logistique aux militaires français : comment intervenir efficacement en cas de crise avec si peu d’hommes sur le terrain ?
Et s’il faut intervenir depuis la France avec des moyens aériens, s’inquiètent de hauts gradés, il faudra alors avoir sous la main beaucoup d’avions.