Président de la RDC en France : Défis des droits humains
La visite de Félix-Antoine Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, en France les 29 et 30 avril, a suscité diverses réactions et préoccupations, notamment de la part de la FIDH et de ses partenaires en RDC et en France.
Les discussions entre les présidents Macron et Tshisekedi ont porté sur des questions économiques et sécuritaires, en mettant particulièrement l'accent sur la situation dans l'est de la RDC, une région en proie à une guerre prolongée et meurtrière. Le processus de Luanda est mentionné comme une voie vers la paix entre la RDC et le Rwanda, mais des préoccupations subsistent quant au rôle de la France dans son soutien aux forces déstabilisatrices dans la région des Grands Lacs.
La guerre dans l'est de la RDC est décrite comme un conflit centré sur les ressources, avec le soutien de divers groupes armés par des pays voisins. Les exactions et les violations des droits humains commises par ces groupes restent largement impunies, malgré les efforts déployés par l'Union européenne (UE) pour faciliter des accords et promouvoir la paix.
Les organisations de la société civile appellent à ce que les investissements et les activités des entreprises françaises en RDC respectent strictement les normes environnementales, démocratiques et des droits humains. Elles soulignent également l'importance de lutter contre l'impunité des crimes graves et de soutenir les efforts de désarmement et de réinsertion des groupes armés.
La visite de Tshisekedi en France a suscité des inquiétudes quant à l'absence de rencontres avec des organisations de la société civile, tant en France qu'en RDC. Les atteintes aux droits humains, y compris contre les journalistes, les défenseurs des droits humains et les opposants politiques, restent une préoccupation majeure.
Enfin, la décision récente du gouvernement congolais de lever le moratoire sur les exécutions, en place depuis 2003, soulève de vives inquiétudes parmi les organisations de défense des droits humains, qui appellent à son annulation et à l'abolition de la peine de mort en RDC.
Cette visite en France fait écho à la visite précédente d'Emmanuel Macron en RDC en février 2023, où des recommandations similaires avaient été formulées par la société civile.