Prix du carburant : pourquoi ça baisse moins vite en France que les autres pays européens?
La baisse des prix des carburants en France, tarde à se répercuter et faire le plein constitue toujours un moment douloureux pour le porte-monnaie.
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En France, les carburants SP-98, SP-95 et E10, qui ont atteint leur plus haut mi-avril, sont revenus à leur niveau du début du mois.
Sur cette dernière semaine, la baisse est de 3,5 centimes sur le SP-95 et E10 selon les données des prix des produits pétroliers communiqués par le gouvernement. Le diesel poursuit sa chute très significative avec une baisse de 4,2 centimes, selon L'independant.
Le prix du cours du baril de pétrole a pourtant baissé de manière importante. En mars, le cours du pétrole brut de la mer du Nord ( Brent) est à 78,43 dollars le baril. Il faut remonter à avant la guerre en Ukraine pour retrouver des chiffres similaires.
"Ce retour à la normale se voit dans le cours servant de référence aux professionnels qui achètent du carburant, notamment dans la grande distribution. Le SP95 coté à Rotterdam s’échangeait ainsi à 62 centimes le litre le 25 février 2022, niveau qu'il a retrouvé fin avril" explique ainsi BFMTV.
Le Brent était à son plus haut niveau en juin dernier avec un baril à 122,69 dollars. Cette baisse doit se répercuter mécaniquement dans le prix à la consommation, qui tient également compte de la marge de raffinage, de la marge de transport-distribution et bien entendu de la fiscalité.
Le phénomène tarde pourtant à se voir en France, alors que chez nos voisins européens on retrouve le prix du litre hors taxe moins cher qu'avant la guerre en Allemagne et au Luxembourg ou juste au-dessus en Espagne, en Belgique et en Italie.
Selon la Commission européenne, le prix moyen hors taxe du litre est passé de 80 centimes avant la guerre en Ukraine à 93 centimes début avril. "Cette différence de 13 centimes équivaut à une augmentation de 16% par rapport aux prix à la pompe d’avant-guerre", analyse nos confrères. Il faut également prendre en compte la TVA.