Procès requis pour corruption contre Rachida Dati et Carlos Ghosn
Le Parquet national financier (PNF) a requis, mercredi 13 novembre, un procès devant le tribunal correctionnel pour corruption et trafic d’influence contre Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, et Carlos Ghosn, ancien dirigeant de Renault-Nissan.
Ces accusations concernent des faits survenus entre 2010 et 2012, période durant laquelle Rachida Dati était avocate et députée européenne.
Selon le ministère public, Rachida Dati aurait perçu 900 000 euros de la filiale RNBV, une entité de l’alliance Renault-Nissan, sans fournir de prestation professionnelle en contrepartie. Cette somme pourrait avoir servi à dissimuler une activité de lobbying auprès du Parlement européen, une pratique interdite pour un député.
Les faits présumés de trafic d’influence et de corruption soulèvent des interrogations sur l’éthique et les conflits d’intérêts potentiels dans l’exercice de ses fonctions.
Carlos Ghosn, de son côté, est accusé d’avoir orchestré ces versements. Visé par un mandat d’arrêt international depuis avril 2023, il conteste les accusations tout comme Rachida Dati.
L’ancien PDG fait face à plusieurs affaires judiciaires à travers le monde, notamment au Japon et en France, où ses pratiques financières sont examinées de près.
Les deux protagonistes rejettent en bloc les allégations portées contre eux. Ce procès, s’il est confirmé, pourrait apporter un éclairage crucial sur les liens entre multinationales et sphères politiques, tout en renforçant les débats sur la transparence et l’intégrité des responsables publics.