RDC : Deux ministres interdits de quitter le pays pour soupçons de détournements
En République démocratique du Congo la guerre anticorruption se poursuit…
Cet cette fois ci, les ministres des Finances, Nicolas Kazadi, du Développement rural François Rubota, et son prédécesseur Guy Mikulu, ont été interdits de quitter le territoire congolais ce week-end. Une décision par le procureur près la Cour de cassation qui enquête sur le détournement de fonds publics et la corruption dans la passation et l’exécution d’un juteux marché de construction de forages d’eau dans le pays.
Ces deux ministres de la République démocratique du Congo, dont celui des Finances, et un ancien ministre se sont vu interdire ce week-end de quitter le territoire de la RDC par la justice qui enquête sur des soupçons de détournements de fonds publics.
Dans une lettre datée de samedi, diffusée dimanche sur les réseaux sociaux et relayée par les médias officiels, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, demande aux agents de la Direction générale des migrations (DGM) d’interdire aux trois hommes de « sortir de Kinshasa » et « du territoire » congolais.
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Il s’agit des ministres des Finances et du Développement rural, respectivement Nicolas Kazadi et François Rubota, ainsi que d’un ancien ministre du Développement rural, Guy Mikulu.
Selon une source proche de Nicolas Kazadi, celui-ci s’est effectivement vu interdire samedi de quitter Kinshasa pour la France, où le président de la RDC, Félix Tshisekedi, est en visite officielle lundi et mardi.
Dans une autre lettre diffusée dimanche sur les réseaux sociaux, dont l’authenticité n’a pu être immédiatement confirmée, M. Kazadi demande lui-même au procureur général Mvonde d’enquêter sur des allégations de surfacturation dans un contrat de forages et stations de traitement d’eau à travers le pays. Il suggère la même enquête dans un autre dossier de surfacturations présumées, concernant l’installation de lampadaires à Kinshasa.
M. Kazadi n’a pu être joint dimanche pour un commentaire. Mais il avait été interrogé sur ces deux dossiers lors d’un briefing tenu le 24 avril aux côtés du porte-parole du gouvernement, consacré aux discussions de la RDC avec les institutions financières internationales.
Il s’était défendu de toute infraction, affirmant au contraire avoir demandé aux parties prenantes à ces contrats d’en réduire les coûts.
« S’il y a des gens qui ont surfacturé, ce n’est certainement pas moi », avait-il dit à propos des forages, en trouvant « triste » d’être mis en cause par la rumeur. « Est-ce que c’est fait pour nuire? Est-ce que c’est de bonne foi? Je n’en sait rien », ajoutait-il.