RDC: deux soldats sud-africains tués dans une attaque, tensions persistantes dans l'est du pays
Deux militaires sud-africains ont été tués et 20 autres ont été blessés lors d'une attaque au mortier contre une base militaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué de l'armée sud-africaine (SANDF) publié mercredi.
L'Afrique du Sud a déployé 2 900 soldats dans l'est de la RDC depuis mi-décembre, dans le cadre d'une force régionale d'Afrique australe (SAMIDRC) comprenant des militaires du Malawi et de la Tanzanie, qui soutient les forces gouvernementales congolaises dans leur lutte contre les rebelles du M23, également connu sous le nom de "Mouvement du 23 mars".
Depuis le début de ce déploiement, cinq soldats sud-africains ont perdu la vie. L'attaque de mardi a ciblé une base militaire à Sake, une localité située à environ vingt kilomètres à l'ouest de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, selon l'armée sud-africaine.
Quatre soldats gravement blessés ont été hospitalisés, tandis que d'autres avec des blessures mineures devraient quitter prochainement l'hôpital, a précisé la SANDF dans son communiqué. Les procédures de rapatriement des corps des deux soldats tués ont été enclenchées.
En février, deux militaires sud-africains avaient déjà perdu la vie dans la région lors de tirs de mortiers, devenant ainsi les premières victimes sud-africaines depuis le déploiement de la SAMIDRC. En avril, trois soldats tanzaniens de cette force avaient été tués dans le même secteur par un tir de mortier.
Enfin, en mai, un autre soldat sud-africain avait été tué lors d'affrontements à Sake qui avaient également fait 13 blessés. Le Nord-Kivu est en proie à un conflit depuis fin 2021 opposant le M23, soutenu par le Rwanda, à l'armée congolaise (FARDC), soutenue en partie par des groupes armés dits "patriotes" (wazalendo en swahili).
Le M23, avec l'appui de l'armée rwandaise, a pris le contrôle de vastes territoires, allant jusqu'à encercler presque entièrement Goma, où des centaines de milliers de personnes déplacées se sont réfugiées.
Cette région de l'est de la RDC, riche en minéraux, est le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés locaux et étrangers depuis près de 30 ans, conséquence des conflits régionaux des années 1990.