RDC : Les élections n’ont pas mis fin à la crise de légitimité de Tshisekedi
Officiellement investi, le président sortant, Félix Tshisekedi, qui l’emporter largement avec plus de 73,4 % des suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle, ce samedi au stade des Martyrs de Kinshasa en dépit des protestations de
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, le parti présidentiel) dispose en effet de près de 70 sièges à elle seule.
Si l’on totalise les sièges de tous les partis se réclamant de l’Union sacrée, la majorité présidentielle, ou ayant soutenu la candidature de Tshisekedi à la présidentielle, le chef de l’État peut compter, sur le papier, sur plus des deux tiers des députés nationaux.
Selon Trésor Kibangula, analyste politique à l’institut congolais de recherche Ebuteli, Il est très complexe de séparer l’ampleur du score réalisé par le président des problèmes liés au processus électoral.
En même temps, on doit reconnaître qu’il a réussi à distancer de manière très nette ses concurrents, malgré les irrégularités reconnues par la Commission électorale nationale indépendante [Ceni]. Il ne s’agit donc pas de remettre en cause sa victoire, mais peut-être son ampleur, selon Jeune Afrique.
Cela entache la crédibilité du score du chef de l’État. C’est une tâche noire sur sa victoire. La manière dont la Ceni a conduit ce processus ne l’aide pas à asseoir sa légitimité. Ces élections n’ont pas permis de mettre fin à la crise de légitimité qui frappe le sommet de l’État depuis vingt ans. En même temps, la dynamique de campagne imprimée par le chef de l’État a démontré qu’il se passait quelque chose autour de sa candidature, a indiqué Kibangula.
Au vu de la situation, le 20 décembre, les élections ne pouvaient être que ce que l’on a constaté avec plus de 11 000 bureaux de vote qui, soit n’ont pas pu ouvrir, soit n’ont pas pu transmettre les résultats à la centrale, ou encore avec des problèmes sécuritaires, a -il-ajouté..