Réchauffement : Plus de 50% des lacs de la terre perdent de l'eau depuis 30 ans
Plus de la moitié des plus grands lacs et réservoirs du monde perdent de l’eau à cause du changement climatique, a révélé une étude à grande échelle sur les lacs dans le monde.
Selon les résultats de cette étude publiée dans la revue Science Thursday, le changement climatique et la consommation humaine sont les principaux moteurs de perte en eau.
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Les chercheurs internationaux ayant conduit l’étude à grande échelle ont examiné 250.000 images satellites des régions contenant des lacs prises de 1992 à 2020 pour examiner la superficie et les niveaux d’eau de 1.972 plans d’eau douce.
L’étude prévient qu’environ un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, vit dans le bassin d’un lac qui s’assèche. Alors que l’insécurité de l’eau est déjà un problème, des centaines de millions de personnes dans le monde sont menacée de plus avoir un accès fiable à une eau salubre.
Les scientifiques ayant mené l’étude ont affirmé que 53% des lacs du monde ont connu une baisse du stockage d’eau entre 1992 et 2020, représentant une perte d’eau équivalente en volume à 17 fois le lac Mead, le plus grand réservoir des États-Unis dont la profondeur est estimée 162 mètres de profondeur.
Les résultats soulignent un besoin urgent d’intégrer les impacts du changement climatique et de la sédimentation dans la gestion durable des ressources en eau « pour protéger les services écosystémiques essentiels tels que le stockage de l’eau douce, l’approvisionnement alimentaire, l’habitat des oiseaux d’eau, le cycle des polluants et des nutriments, et les loisirs », selon le résumé d’un éditeur accompagnant l’étude.
« La perte nette de volume dans les lacs naturels est largement attribuable au réchauffement climatique, à l’augmentation de la demande d’évaporation et à la consommation humaine d’eau, alors que la sédimentation domine les pertes de stockage dans les réservoirs », indiquent les chercheurs.
Selon eux, le changement climatique est un facteur déterminant qui augmente la probabilité et la gravité des sécheresses. Ces périodes ont tendance à être plus chaudes à mesure que le climat se réchauffe, ce qui fait augmenter l’évaporation de l’eau et cause l’aggravant de la sécheresse des points d’eau et des eaux souterraines, menaçant ainsi la vie sur terre. Rapporte Hespress