Reconstruction lente à Valence après les inondations meurtrières
Un mois après les inondations dévastatrices ayant frappé la région de Valence, en Espagne, la reconstruction avance difficilement.
Les conséquences de la tempête qui a frappé le 29 octobre se font encore sentir, tant sur les infrastructures que sur les habitants.
Les ouvriers et pompiers poursuivent le nettoyage des canalisations obstruées, tandis que des parkings souterrains restent inondés de boue et encombrés de véhicules accidentés.
Dans de nombreux immeubles, les ascenseurs sont toujours hors service, obligeant les personnes âgées ou à mobilité réduite à rester confinées chez elles, où elles reçoivent l’aide de bénévoles et de médecins.
Malgré le retrait de la boue dans la majorité des résidences privées, l’odeur de moisissure persiste, et les murs devront encore sécher longtemps avant de pouvoir être repeints.
Les efforts de solidarité à travers l’Espagne ont permis de répondre aux besoins immédiats des sinistrés, mais le chemin vers une normalisation de la vie quotidienne reste long.
Les dégâts matériels causés par la tempête incluent notamment la destruction du pont de Picanya, emporté par les eaux. Après l’improvisation d’une passerelle par les habitants, un pont provisoire de 60,9 mètres, capable de supporter 81 tonnes, a été construit par l’armée pour reconnecter les communautés après un mois d’isolement.
D’autres infrastructures ont été réparées dans des localités comme Cheste, Buñol et Ribarroja, où des ponts ont été reconstruits pour garantir la sécurité et la connectivité.
Face à l’ampleur des destructions, le gouvernement espagnol a annoncé une nouvelle aide de 2,3 milliards d’euros, portant le total des soutiens à 16,6 milliards d’euros. Le Premier ministre Pedro Sánchez a toutefois souligné l’ampleur des travaux restant à réaliser, évoquant des villages entiers qui peinent à retrouver une vie normale.
Les inondations ont causé la mort de 230 personnes, dont 222 dans la région valencienne. Plus de 2 000 habitants ne peuvent toujours pas regagner leur domicile. Par ailleurs, 155 000 personnes sont privées d’électricité, et 200 000 tonnes de déchets ont été retirées des rues.
Du côté des infrastructures, 160 kilomètres de routes ont été restaurés et rouvertes à la circulation. Sur les 421 pharmacies touchées par la catastrophe, 415 ont repris leurs activités. Le nettoyage de 120 000 véhicules accidentés est également en cours.
Les défis restent immenses pour une région toujours marquée par la violence des inondations, mais l’effort collectif et le soutien de l’État offrent une lueur d’espoir pour un retour progressif à la normale.