Réforme des retraites : "une partie du pays veut que le pouvoir cède" selon l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy !
La situation mouvementée en France a dépassé le dossier des retraites
L'ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino préconise l'organisation d'un référendum, "au moins" sur la question du report de l'âge légal de départ, si ce n'est concernant l'intégralité de la loi. Pour l'instant, cette option est exclue par Emmanuel Macron.
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Invité de BFMTV, Henri Guaino estime qu'une "partie du pays veut que le pouvoir cède". "La réforme des retraites est évidemment le point de cristallisation, mais on a dépassé ce stade", juge l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, désormais en retrait de la vie politique.
Pour lui, le contexte actuel en rappelle un autre: celui qui entourait la mesure du contrat première embauche (CPE). Défendue en 2006 par le gouvernement du Premier ministre Dominique de Villepin dans le cadre du projet de loi pour l'égalité des chances, elle avait créé un mouvement social d'ampleur, caractérisé par la présence importante de jeunes.
"C'était pareil, c'était: 'il faut que le pouvoir cède'", se souvient Henri Guaino.
Emmanuel Macron doit "trouver une sortie"
L'ex-député du parti Les Républicains (LR) estime que Jacques Chirac, alors président de la République, avait "parfaitement compris" la situation.
"C'est la raison pour laquelle il a fait cet exercice d'équilibriste en venant à la télévision et en disant 'je suis obligé de promulguer la loi, la Constitution m'y oblige, mais la loi ne sera pas appliquée'".
Pour Henri Guaino, Emmanuel Macron doit "trouver une sortie" pour la réforme des retraites. S'il ne préconise pas d'abandonner directement cette loi, l'ancien élu des Yvelines invite le chef de l'État à laisser les Français "trancher" par voie de référendum, "au moins" sur "la question [du report] de l'âge" légal à 64 ans.
"Je ne vais pas lancer aujourd'hui un référendum"
"Le président de la République a pour première mission institutionnelle de garantir et d'incarner l'unité du pays", rappelle-t-il.
"Quand cette unité parait menacée ou, en tout cas, ébranlée, il appartient au président de la République de trouver une sortie".
Pour autant, l'organisation d'un référendum, prévue par l'article 11 de la Constitution, n'est pas à l'ordre du jour pour le chef de l'État. "Je ne vais pas lancer aujourd'hui un référendum", a-t-il expliqué dans une interview au Parisien publiée ce lundi et réalisée vendredi dernier. Tout en n'excluant pas "à un moment de le faire", s'il "sen[t] qu'il y a la nécessité pour le pays de pouvoir avancer sans que cela le fracture", s'il "pense que le pays est bloqué par les oppositions à la majorité relative". Rapporte BFMTV