Relations franco-britanniques: Entre "ennemi" et "ami", Liz Truss cache beaucoup de choses
Lors d'une campagne l'ayant placée à la tête du Parti conservateur britannique et du gouvernement insulaire, Liz Truss s'est fait remarquer par ses sorties acrimonieuses contre le président français Emmanuel , dont la réaction demeure diplomatique.
Quelle position pour Truss vis-à-vis de la France?
La question, un peu abrupte, rebondit comme une balle perdue à l'issue d'un ping-pong verbal. Car dans la dernière ligne droite de sa campagne pour prendre la tête du Parti conservateur et succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique qui s'est achevée par sa désignation et une passation de pouvoirs à Balmoral - Liz Truss avait clairement exprimé ses réserves à l'égard du président françaisEmmanuelMacron. Celui-ci a vivement réagi, avant de tenter de calmer le jeu, écrit BFMTV.
Cet affrontement à distance traduit les tensions qui animent les relations franco-britanniques depuis quelques mois. Et la méfiance des Tories au moment de regarder de l'autre côté de la Manche, selon la même source.
Durant la campagne qui lui a permis de prendre la tête, lundi, du Parti conservateur britannique et du gouvernement insulaire ce mardi, Liz Truss s'est fait remarquer par ses sorties acerbes contre Emmanuel Macron. En réaction, ce dernier a soufflé le chaud et le froid.
PublicitéL iz Truss sera-t-elle l'amie ou l'ennemie de la France d'Emmanuel Macron? La question, un peu abrupte, rebondit comme une balle perdue à l'issue d'un ping-pong verbal. Car dans la dernière ligne droite de sa campagne pour prendre la tête du Parti conservateur et succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique - qui s'est achevée par sa désignation lundi et une passation de pouvoirs à Balmoral ce mardi - Liz Truss a clairement exprimé ses réserves à l'égard du président de la République. Celui-ci a vivement réagi, avant de tenter de calmer le jeu.
Cet affrontement à distance traduit les tensions qui animent les relations franco-britanniques depuis quelques mois. Et la méfiance des Tories au moment de regarder de l'autre côté de la Manche.
Ni ami, Ni ennemi
C'est Liz Truss qui a allumé la première mèche le 25 août dernier lors d'une réunion publique à Norwich, en plein coeur de sa circonscription électorale du Norfolk. À la journaliste animatrice de l'événement qui lui demandait si elle considérait Emmanuel Macron comme un "ami" ou un "ennemi", elle avait rétorqué: "Le jury est toujours en train de délibérer", rappelle BFMTV.
Puis enchaîné: "Si je deviens Première ministre, je le jugerai sur ses actes et pas sur ses mots". Double-uppercut qui lui a d'ailleurs valu les applaudissements de l'assistance conservatrice.
D'après l'essayiste expert des thématiques européennes Patrick Martin-Genier, il faut voir dans ces vivats l'héritage d'une tradition d'hostilité des Tories à l'égard de la France. "Il est de bon ton au sein du Parti conservateur de taper sur l'Europe et sur la France, car ça flatte l'égo populiste et nationaliste de la base de son électorat. C'est particulièrement vrai de Liz Truss, qui a été soutenue par l'aile la plus à droite du parti", analyse-t-il auprès de BFMTV.com.
La réponse française ne s'était, en tout cas, pas fait attendre. Le lendemain, en marge de son déplacement à Alger, Emmanuel Macron avait taclé: "La nation qui est le Royaume-Uni est une nation amie, forte et alliée, quels que soient ses dirigeants, et parfois malgré et au-delà de ses dirigeants ou des petites erreurs qu'ils peuvent faire dans des propos d'estrade."
"Si on n'est pas capables, entre Français et Britanniques, de dire si on est ami ou ennemi – le terme n'est pas neutre – on va vers de sérieux problèmes", avait-il encore averti.
Toutefois, après l'annonce de la victoire de Liz Truss au bout du processus de désignation, Emmanuel Macron a cherché à apaiser le débat.
Au cours d'un point presse, il a promis: "Nous sommes à disposition pour pouvoir travailler entre alliés et amis". "Toutes mes félicitations à Liz Truss pour son élection. Le peuple britannique est un peuple ami, la Nation britannique, notre alliée. Continuons à travailler ensemble pour la défense de nos intérêts communs", a-t-il prolongé sur Twitter en parallèle.