6 risques sanitaires induits par le tatouage
Le tatouage consiste en l’introduction de pigments et de colorants dans la peau afin d’obtenir un dessin permanent. Cette pratique connaît un regain de popularité depuis près d’une vingtaine d’années, principalement auprès des plus jeunes.
Le métier de tatoueur n’est actuellement toujours par reconnu par la loi française. Néanmoins, les tatoueurs sont des artistes ayant acquis un savoir faire technique qui en fait de véritables professionnels du tatouage. Une charte d’hygiène existe depuis 2003, écrite conjointement par le Syndicat National des Artistes Tatoueurs et des médecins de l’hôpital Rotschild à Paris, elle établit les règles d’hygiène et de stérilisation du matériel. Par ailleurs, une formation théorique obligatoire à l’hygiène est inscrite depuis peu dans la loi. Le tatouage est réalisé avec un dermographe (une machine à tatouer électrique), des aiguilles à usage unique ou stérilisées et des colorants, pour lesquels la composition doit maintenant être fournie par le fabricant.
Avant de tatouer, l’artiste inspecte la peau à la recherche de grains de beauté ou de lésions sur lesquels il ne faudra pas tatouer, rase la peau et la désinfecte. Le matériel utilisé est stérile et/ou à usage unique et le port des gants obligatoire. Après la séance, une série de recommandations et de conseils est donnée au client qui devra se représenter à distance pour vérifier que le tatouage a bien cicatrisé.
Malgré toutes ces précautions, la réalisation d’un tatouage n’est pas sans risque car la peau n’est pas « faite » pour recevoir des corps étrangers. Le tatouage peut être considéré comme un petit geste « médical » avec une effraction de la barrière cutanée et rupture des petits vaisseaux de la peau. Par la suite, la présence des corps étrangers dans la peau s’accompagne d’une réaction inflammatoire permanente car la peau tente de se débarrasser petit à petit de ces colorants, qu’il considère comme des intrus.