Rokia Traoré écrouée en Belgique suite à une condamnation pour non-représentation d'enfant
La chanteuse malienne Rokia Traoré, 50 ans, a été transférée d'Italie vers la Belgique et écrouée à la prison de Haren, près de Bruxelles, le vendredi 29 novembre 2024.
Cette décision fait suite à un mandat d'arrêt européen émis par la justice belge, qui la réclame pour non-représentation d'enfant.
Rokia Traoré avait été condamnée en 2023 par le tribunal de Bruxelles à une peine de deux ans de prison, à la suite d'un conflit judiciaire qui l'oppose depuis 2019 au dramaturge belge Jan Goossens concernant la garde de leur fille, née en 2015.
L'extradition de la chanteuse malienne a été autorisée par la Cour de cassation de Rome, qui a rejeté le pourvoi de Rokia Traoré le 19 novembre dernier. Celle-ci avait contesté son extradition, invoquant une violation de ses droits à un procès équitable, puisqu'elle n'avait pas été informée de la procédure à son encontre et n’avait pas pu être présente lors du procès à Bruxelles.
Son avocate, Maddalena Claudia Del Re, a dénoncé une « grave violation des droits de la défense », soulignant que l’artiste n’avait pas pu être défendue par un avocat lors du jugement en son absence.
Rokia Traoré avait été arrêtée en juin 2024 à l’aéroport de Rome-Fiumicino alors qu'elle venait donner un concert en Italie, marquant le début de sa détention avant l'extradition vers la Belgique.
Cette affaire, qui touche à des questions juridiques complexes en matière de droit international, pourrait avoir des conséquences importantes pour l'artiste et la reconnaissance de ses droits dans ce dossier, rapporte l'AFP.