Royaume-Uni : Kemi Badenoch prend la tête des conservateurs après la démission de Rishi Sunak
Quatre mois après une lourde défaite électorale marquée par la perte de 240 sièges, le Parti conservateur britannique élit une nouvelle dirigeante.
Kemi Badenoch, ex-ministre du Commerce, succède à Rishi Sunak avec 54 000 votes contre 41 000 pour son rival Robert Jenrick, devenant ainsi la première femme noire et personne d’origine africaine à diriger un grand parti au Royaume-Uni.
Une vision de renouveau
Lors de son discours de victoire, Badenoch a appelé les conservateurs à revenir aux valeurs fondamentales du parti. Elle a insisté sur l’importance de reconnaître les erreurs passées pour regagner la confiance des électeurs et s’opposer efficacement au gouvernement travailliste de Keir Starmer. Elle a affirmé : « Il est temps de dire la vérité, de défendre nos principes et de donner un nouveau départ à notre parti et à notre pays. »
Défis et priorités
Sous pression pour inverser la chute du nombre d’adhérents et redresser le parti après 14 ans de pouvoir, Badenoch s’engage à recentrer les Tories sur des valeurs de “vrai conservatisme” : sécurité, liberté et démocratie. Le style direct de Badenoch, connu pour ses prises de position controversées sur des sujets tels que l’immigration et les droits des personnes trans, sera mis à l’épreuve lors de son premier débat parlementaire en tant que cheffe d’opposition le 6 novembre.
Parcours et convictions
Née à Londres, Badenoch a grandi entre le Nigeria et les États-Unis avant de revenir au Royaume-Uni pour ses études. Élue députée en 2017, elle est une fervente partisane du Brexit et a occupé plusieurs postes ministériels. Admiratrice de Margaret Thatcher, Badenoch aspire à réformer le parti pour en faire une force conservatrice cohérente et tournée vers l’avenir, avec pour ambition affichée d’accéder au poste de Première ministre d’ici 2030.