Mobilisation en Russie: Les Russes fuient en masse leur propre pays
Après l'annonce d'une mobilisation partielle par le président Poutine, les Russes fuient le pays en masse.
Files de voitures à la frontière finlandaise, vols remplis ou encore recherches pour savoir comment se casser le bras, tout est envisagé pour éviter le front.
Helsinki a d'ailleurs fait savoir mercredi qu'elle préparait une «solution nationale» pour restreindre voire bloquer entièrement le transit des «touristes russes» sur son sol, a annoncé mercredi son ministre des Affaires étrangères.
L'afflux de voitures à sa frontière pourrait accélérer encore le mouvement. Déjà confronté à de nombreux passages controversés durant l'été, le pays nordique a divisé par dix en septembre le nombre de visas accordés aux Russes, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Mais la Finlande est actuellement le seul membre de l'UE frontalier du pays de Vladimir Poutine à laisser passer des citoyens russes munis de visas Schengen, depuis la décision de la Pologne et des trois pays baltes début septembre d'empêcher l'entrée pour une large part de citoyens russes. «Comment se casser le bras?» Deux heures après le discours de Vladimir Poutine, les vols en partance de Moscou vers Istanbul affichaient déjà complet.
Cette forte affluence soudaine se répercute également sur les prix. Les personnes souhaitant voler directement de Moscou à Istanbul doivent désormais mettre la main au porte-monnaie: un vol coûtait mercredi 1250 euros.
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De manière plus insolite, mais néanmoins révélatrice de l'agitation qui a saisi le pays après les annonces du chef du Kremlin, les recherches Google «comment se casser le bras?» ont fortement augmenté, si l'on en croit les données de Google Analytics.
Certains espèrent ainsi échapper au front par tous les moyens. Dans le même temps, de nombreuses contestations ont éclaté dans les différentes villes du pays après l'annonce de la mobilisation, entraînant des heurts avec la police, notamment à Iekaterinbourg. En soirée, selon une ONG spécialisée, plus de mille personnes avaient déjà été interpellées par la police.