Salon de l’agriculture : Ce qu’il faut retenir des annonces de Macron (Infographie)
Après une ouverture du Salon de l’agriculture agitée, le président de la République Emmanuel Maceon, a dévoilé ses engagements.
e préfère le dialogue à la confrontation », se défendait Emmanuel Macron face aux huées qui l'ont accueilli au Salon de l'agriculture. À l'abri des sifflets des manifestants, il s'est entretenu avec les dirigeants de syndicats agricoles, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher, dévoilant alors plusieurs mesures visant à protéger les agriculteurs. Retour sur les propositions du président de la République.
Tensions au Salon de l’agriculture : heurts entre forces de l’ordre et manifestants
Des « prix plancher »
Au cœur du Salon de l'agriculture, le chef de l'État a exprimé son souhait de parvenir à « des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole ». Cette mesure prend place dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi visant à encadrer les relations avec les acteurs de l'alimentation.
Le concept de « prix plancher » sera établi en se basant sur l'indicateur des coûts de production agricole, pour lequel chaque filière agricole, qu'il s'agisse de volailles, de produits laitiers ou de viande bovine, a dû parvenir à un consensus afin de quantifier les dépenses engagées par les agriculteurs. « C'est la chose la plus engageante qu'on ait jamais faite, ce qu'on est en train de se dire. »
Chaos au Salon de l’agriculture : Macron contraint de se planquer à cause des manifestants
Plan de trésorerie d'urgence
Confronté à la fureur des agriculteurs, Emmanuel Macron cherche à atténuer les tensions en présentant ce qu'il qualifie de « plan de trésorerie d'urgence ». « Dès la semaine prochaine, les ministres ici présents avec moi (le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher), avec leur collègue de l'Économie et des Finances (Bruno Le Maire), rassembleront les banques et l'ensemble des secteurs pour pouvoir mettre en place ces plans de trésorerie. »
Pesticides
« Pourquoi demander à nos agriculteurs des efforts que les voisins n'ont pas à faire ? » se questionnait déjà en 2023 Emmanuel Macron lors de sa vite au Salon de l'agriculture. Le président a réitéré son souhait d'éviter la prohibition précoce d'un pesticide en France par rapport aux autres pays de l'Union européenne afin de prévenir toute altération de la compétition.
À cette fin, il prévoit que l'agence de sécurité sanitaire française, l'Anses, maintienne sa synchronisation avec le calendrier européen et ne proclame pas d'interdiction nationale avant les pays voisins. Les décisions restrictives sont habituellement justifiées par des impératifs liés à la préservation de la santé humaine et de l'écosystème.
De sa part, Hicheme Lehmici, analyste géopolitique et secrétaire du Geneva International Peace Research Institute - GIPRI, a indiqué, à "Al-Ain News" :" Le salon de l'agriculture a toujours été l'occasion pour les agriculteurs d'exposer leurs difficulté exprimer leurs doléances auprès du Président de la république".
Cette année, l'inauguration du salon coïncide avec un très fort mouvement de contestation d'agriculteurs en France" et plus globalement en Europe, notamment sur la question des prix. C'est ce qui explique en partie les violents incidents qui ont entouré la visite de Macron", selon Lehmici.
Professeur de diplomatie et relations international a ajouté que :" Mais plus globalement, ce genre d'incidents risque de se multiplier en France en raison du divorce profond qui oppose les élites et autres exécutants du pouvoir réel et le reste de la population. L'affaiblissement des corps intermédiaires méprisés par Macron et l'absence de vision expliquent également la faiblesse du dialogue social en France et le contexte de contestation généralisée que l'on constate un peu partout.".