Riyad héberge un sommet extraordinaire pour mettre fin à la guerre à Gaza
L'Arabie saoudite a accueilli un sommet extraordinaire islamo-arabe pour faire pression sur les États-Unis et Israël en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'une solution à cette nouvelle escalade du conflit israélo-palestinien.
Y ont participé, des dizaines de dirigeants arabes et musulmans, dont le président Iranien Ebrahim Raïssi et celui turc Turc Recep Tayyip Erdogan
Dans son discours, le chef de l’Autorité Nationale Palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, alias « Abou Mazen » a accusé "les forces d'occupation" d'avoir lancé "une guerre d'extermination sans précédent" et "franchi toutes les lignes rouges".
Selon lui, plus de 40.000 habitants de la bande de Gaza ont été tués ou blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes.
M. Abou Mazen a souligné que la Palestine rejetait toute tentative visant à "déloger son peuple de la bande de Gaza ou de Cisjordanie, ajoutant que les autorités palestiniennes étaient prêtes à organiser les élections présidentielles et parlementaires "dans tous les territoires palestiniens, y compris Jérusalem.
De son côté, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a appelé à la libération de tous les otages détenus à Gaza, tout en appelant à la création d'un État indépendant, qui constitue d'après lui "le seul moyen afin de venir à bout de ce conflit.
Le Président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a déclaré que la politique de punition collective de la population de Gaza etait inacceptable et ne pouvait être justifiée par la légitime défense.
Concernant le president turc Recep Tayyip Erdogan, il a surtout jugé nécessaire que l'Agence internationale de l'énergie atomique cesse d'ignorer la question d'armes nucléaires en possession d'Israël.
Le Président iranien a de son côté exhorté "à la levée complète du blocus de la bande de Gaza et l'ouverture du poste de contrôle de Rafah sans restrictions ni obstacles. Il a en outre invité les pays islamiques à "armer le peuple palestinien" et réclamé la mise en place "d'un tribunal international pour les Israéliens et les Américains impliqués dans les massacres à Gaza".
Pour le Maroc, le roi Mohamed XI a indiqué, dans son discours, dont lecture a été donnée par le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch : « Partant de Notre engagement en faveur de la paix et en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous avons appelé à un sursaut de la conscience humaine pour que cesse le massacre de vies humaines, que le Très-Haut a comblé d'honneur et à agir ensemble, chacun dans sa position, afin de mettre fin aux agressions militaires, garantir la protection des civils, permettre l’acheminement fluide et en quantités suffisantes des aides humanitaires au profit des populations de Gaza et enfin de projeter une perspective politique pour la question palestinienne de nature à relancer la solution à deux États, tel que convenu par la communauté internationale.
Dans la déclaration finale, les dirigeants ont "refusé de qualifier cette guerre de légitime défense ou de la justifier sous quelque prétexte que ce soit". Ils ont également invité le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter "une résolution décisive et contraignante" pour mettre fin à "l'agression" israélienne.