Soupçons de «terrorisme» : dix personnes placées en garde à vue dans les milieux kurdes
Dix personnes ont été placées en garde à vue mardi 23 mars à la suite d'un coup de filet dans les milieux kurdes sur demande d'un juge antiterroriste enquêtant sur des soupçons d'association de malfaiteurs terroriste, a appris l'AFP de source judiciaire.
Neuf hommes et une femme ont été interpellés et placés en garde à vue sur commission rogatoire d'un juge d'instruction antiterroriste parisien, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et pour «financement d'entreprise terroriste», a indiqué cette source à l'AFP.
Selon cette source, cette enquête, qui a également mené à des perquisitions, porte sur des activités en lien avec le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan.
Cette organisation séparatiste kurde, en lutte armée depuis des décennies contre le pouvoir central turc, est classée comme une organisation terroriste par la Turquie mais aussi par de nombreux pays dont la France et les États-Unis. Selon des médias francophones pro-Kurdes tels que rojinfo.com, «au moins 6 maisons, une association et un magasin appartenant à des Kurdes ont été perquisitionnés à Marseille ce (mardi) matin». Une autre interpellation aurait eu lieu en région parisienne.
Le 21 février 2020, quatre personnes avaient été mises en examen notamment pour financement du terrorisme dans le cadre d'une enquête sur des collectes de fonds pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-ouest de la France. Il n'était pas possible de savoir mardi s'il s'agissait de la même enquête.