Procès Tariq Ramadan : "J'ai menti pour essayer de me protéger. Je suis un homme marié"
Après avoir été acquitté par un tribunal genevois dans une affaire de viol, l’islamologue suisse s’est défendu et a riposté sur une heure de grande écoute.
Sur le plateau du média français BFMTV lors d’une heure de grande écoute, Tariq Ramadan s’est exprimé pour la première fois en France depuis le verdict de son procès en Suisse. Selon l’islamologue suisse, qui était accusé d’avoir violé une femme dans une chambre d’hôtel à Genève en 2008, son acquittement prouve que «la justice suisse a fait son travail».
Celui qui a toujours soutenu que la relation était consentie des deux côtés a rajouté plusieurs fois que «le dossier suisse dit qu’on ne peut pas mettre sous emprise une femme en la voyant une seule fois».
Néanmoins, il a avoué avoir «menti» lors des audiences lorsqu’il niait tout acte sexuel avec d’autres femmes, «pour essayer de me protéger. Je suis un homme marié.»
Rassuré pour le verdict français
Au cours de vingt-cinq minutes d’antenne aux côtés des deux animateurs de l’émission «BFM Story», Olivier Truchot et Alain Marschall, et d’un des chroniqueurs judiciaires de la chaîne, Vincent Vantighem, l’universitaire a défendu que le verdict suisse balaye tous les fondements des chefs d’accusation qui pèsent contre lui en France.
«Le cas suisse est révélateur du cas français», a-t-il appuyé. Dans l’Hexagone, l’ex-prédicateur est accusé de viols par trois femmes, qui relatent des faits qu’elles auraient subis en 2009 et 2016.
Tariq Ramadan a déjà effectué neuf mois de détention préventive en 2018 pour ces accusations. Mais il nie également en bloc tout «viol» dans ces affaires et dénonce, dans un même temps, un complot contre lui.
«Je suis attaqué parce que je défends une certaine façon d’être Français, Européen de confession musulmane totalement autonome et critique du gouvernement. C’est une affaire politique. Et 99% des Français musulmans savent très bien ce qui se passe», a déclaré le petit-fils du fondateur des Frères musulmans.
Si la plaignante suisse, «Brigitte», a déjà décidé de faire appel de la décision de justice rendue ce 24 mai, Tariq Ramadan se sent toutefois «blanchi».
Il affirme également que «si je ne m’appelais pas Tariq Ramadan, cette affaire serait classée». Le déroulé exact du procès en France n’est pas encore connu. Selon 24HeuresCh.