Sahel : "Idriss Déby était l'homme de la France dans la région", selon un spécialiste
Il se présentait comme un "guerrier", il est mort comme un guerrier : Idriss Déby, au pouvoir depuis 30 ans au Tchad, a succombé mardi à ses blessures reçues au combat contre des rebelles dans le nord de ce pays, près de la Libye.
Le président tchadien Idriss Déby, au pouvoir depuis 30 ans, est mort mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats. Pour Antoine Glaser, spécialiste de de la géopolitique de l'Afrique, le chef de guerre était véritablement "l'homme de la France dans la région" très déstabilisée qu'est le Sahel.
Le chef d'État avait 68 ans et venait tout juste d'être réélu pour un sixième mandat à la tête de son pays. C'est son fils qui va assurer l'intérim, appuyé par l'armée. Sur le plan international, sa disparition inquiète en tout cas ses alliés, comme la France, assure Antoine Glaser, grand spécialiste de l'Afrique joint mardi par Europe 1.
Une intervention plus importante de la France ?
Le journaliste anticipe ainsi des conséquences concrètes à cette disparition, notamment pour la présence française dans la région, au travers de l'opération Barkhane. "Il avait annoncé, au mois de février, qu'il aimerait bien que la France ne soit plus en première ligne dans cette opération", rappelle-t-il. "Sa mort va sans doute obliger la France à mettre à nouveau les mains dans le cambouis pour que le Tchad ne s'effondre pas."