Terrorisme au Mali : l’Algérie appelle à une « riposte collective de l’Afrique »
L’Algérie a appelé à une "riposte collective de l'Afrique" contre le terrorisme au Mali, endeuillée, les 6 et 7 août derniers, par des attaques terroristes perpétrées contre des unités de l’armée malienne à Tisset, dans la zone dite des "trois frontières"
"Une riposte collective de l’Afrique, dans le contexte des décisions prises par le sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Malabo et rehaussement de l’effectivité du soutien de la Communauté internationale au bénéfice du Mali s’imposent plus que jamais à l’heure où le terrorisme redouble d’agressivité ", a plaidé le ministère algérien des affaires étrangères", a indiqué le ministère algérien des affaires étrangères dans un communiqué rendu public, jeudi dernier.
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Tout en condamnant ces attaques, l'Algérie, selon la même source, a réaffirmé son soutien au peuple et au gouvernement maliens face au déferlement de la violence terroriste dans le pays, toute leur exprimant "sa solidarité" dans la lutte contre ce fléau.
Ce faisant, la diplomatie algérienne a réitéré son appel à une « action vigoureuse et efficace aux niveaux régional et international pour l’élimination de ce fléau » du terrorisme dont « l’impact négatif sur la paix, la sécurité et le développement de l’Afrique ne cesse de s’aggraver. »
Pour rappel, les récentes attaques terroristes au Mali surviennent alors que les parties maliennes ont réalisé des progrès dans l’application de l’Accord de paix d’Alger. Conclu en 2015, l'accord a tardé à être mis en œuvre, en raison notamment de l'instabilité politique dans ce pays.
La deuxième édition de la réunion de haut niveau décisionnel des parties à l’accord d’Alger, qui a eu lieu du 1er au 5 août à Bamako, s’est achevée avec la décision d’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches avant fin 2024 dans l’armée régulière malienne, la création et l’opérationnalisation d’une commission ad hoc en charge de conduire les travaux concernant les hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires et également la décision du gouvernement de diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle.
Ces décisions ont été saluées par les autorités algériennes. Le ministère algérien des affaires étrangères a exprimé également sa satisfaction de "l’engagement des hautes autorités maliennes et des hauts dirigeants des mouvements signataires tel que démontré et renouvelé à l’occasion de cette réunion décisionnelle, d’œuvrer au succès du processus de mise en œuvre de cet accord".