Thomas Bangalter dévoile la vraie raison de la fin du duo Daft Punk
Thomas Bangalter, cofondateur du duo Daft Punk, est l'invité de 7h50 pour son premier album solo intitulé "Mythologies".
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Un album totalement différent de l'univers de Daft Punk, où il s'essaye à la musique symphonique. "J'avais eu avec Daft Punk l'occasion de travailler avec des orchestres, notamment pour la musique du film "Tron L'Héritage", et dans notre dernier album", rappelle Thomas Bangalter. "Mais on travaillait avec des arrangeurs. Et depuis longtemps, j'avais envie de me frotter à cet exercice de l'orchestration."
"J'ai l'impression depuis longtemps de questionner mon rapport à la technologie, la place de la technologie dans ma vie et dans mon processus créatif", explique l'ancien Daft Punk. "J'avais à la fois la volonté de mettre les machines un peu de côté, pour vraiment expérimenter avec l'orchestre, et en même temps un orchestre, ça a un équilibre qui fonctionne en lui-même. Je n'avais pas envie de rajouter un paramètre supplémentaire" en y ajoutant de l'électro, selon Radio France.
"J'ai toujours été fasciné par les machines et la technologie en général, ce que je questionne et qui me fait peur, c'est le rapport qu'on entretient avec elle."
"On parle du mythe d'Icare dans ce spectacle, qui se brûle les ailes", raconte-t-il lorsqu'on évoque les dernières technologies à la mode comme l'intelligence artificielle.
"Dédale, son père, lui fabrique des ailes avec de la cire et des plumes et le met en garde sur cet outil et la manière de l'utiliser. Car est totalement grisé, et s’approche un peu trop près [du Soleil] : avec toutes les technologies, il y a vraiment la manière dont on peut y réfléchir, se réguler, intégrer le maximum d'éthique et de philosophie."
"On a joué à Bercy, j'ai rien vu !"
Comment a-t-il vécu ces presque 30 ans de succès planétaire avec Daft Punk ? "Avec distance, avec beaucoup de détachement" assure Thomas Bangalter.
"Avec ces personnages de robots, on a navigué entre la fiction et la réalité. Mais j'ai un peu l'impression que c'était comme un illusionniste ou un marionnettiste. On était très concentrés sur le dispositif, sur le spectacle, et finalement on ne regarde pas vraiment le public, comme au théâtre. La visibilité était extrêmement réduite dans les casques, il faisait très chaud et on ne voit rien... Finalement, j'ai l'impression que ça m'a aussi protégé. Quand on a joué à Bercy, j'ai rien vu, en fait !"