Titan disparu : le dernier SMS d'un passager à son ami
Avant d’embarquer à bord du Titan, submerstible touristique disparu le 18 juin dernier lors d’une expédition sur l’épave du Titanic, le milliardaire britannique Hamish Harding a envoyé un dernier SMS à un de ses amis.
Une catastrophe qui dépasse l’entendement. Jeudi 22 juin, la société OceanGate et les garde-côtes américains ont annoncé la mort des cinq passagers du Titan, submersible disparu le 18 juin dernier alors qu’il explorait l’épave du Titanic.
Le sous-marin, constitué d’une combinaison de fibre de carbone et de titane, aurait subi une « implosion catastrophique » alors qu’il se trouvait à quelques centaines de mètres de l’épave du Titanic. Une désagrégation d’une extrême violence, qui n’a laissé aucune chance aux membres d’équipage.
Parmi les victimes se trouvent Stockton Rush, PDG d’OceanGate Expeditions, Paul-Henri Nargeolet, explorateur français, Shahzada Dawood, vice-président du conglomérat pakistanais Engro, son fils de 19 ans, Suleman Dawood, mais aussi Hamish Harding, explorateur britannique habitué des expéditions de ce genre.
Avant d’embarquer à bord du Titan, le milliardaire de 58 ans, notamment connu pour avoir fait partie des six astronautes de la mission spatiale Blue Origin, avait fait part sur Instagram de son enthousiasme à l’idée d’aller explorer l’épave du Titanic.
« On part demain, ça m’a l’air bon »
Il avait également pris le temps d’écrire un dernier SMS. De passage dans l’émission américaine Good Morning, l’astronaute de la NASA Terry Virts a révélé avoir reçu un message de Harding la veille de son embarquement à bord du Titan.
«Hey, on part demain, ça m’a l’air bon, avait-il écrit. Il fait mauvais temps donc nous avons dû attendre. » Un court message qui en dit long sur l’excitation de l’explorateur, qui était alors loin de se douter qu’il ne remonterait pas de sa descente vers le Titanic.
Mais si Hamish Harding semblait très enthousiaste, son ami assure qu’il avait conscience des risques.
« Il savait qu’il y avait un risque, bien sûr, il n’y a aucun doute là-dessus, a confié Terry Virts à Good Morning. Il a exploré les plus grandes profondeurs de l’océan, détient plusieurs records du monde… à la Fosse des Mariannes (l’endroit le plus profond de la planète) (…) et nous avons déjà parlé des risques et des différentes choses que nous allions pouvoir faire. Il était vraiment très excité par tout ça. »
Des confidences douces-amères qui veulent au moins dire une chose : Hamish Harding, au même titre que son collègue français Paul-Henri Nargeolet, est mort en faisant ce qu’il aimait le plus : risquer sa vie.