Top des pays africains les plus et les moins industrialisées en 2023 (Infographie)
L’industrialisation progresse lentement en Afrique, selon la Banque Africaine de Développement, certains pays ont acquis des capacités de production sophistiquées.
Selon un rapport de la BAD réalisé en collaboration avec l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).
Au classement, l’Afrique du Sud reste le pays le plus industrialisé du continent tout au long de la période 2010-2021. Le Maroc occupe le deuxième rang suivi de l’Egypte, la Tunisie et Maurice. Le top 3 des économies les moins industrialisées est composé de la Gambie, du Burundi et de la Guinée-Bissau.
Les plus importants progrès en termes d’industrialisation ont été faits au Bénin, en Ethiopie, ou au Gabon. Tous ont gagné 5 places au cours de la période 2010-2021. En ce qui concerne les performances par région, c’est l’Afrique du Nord qui domine, trois de ses pays font partie du top pays. Elle est suivie par l’Afrique australe, l’Afrique centrale, puis de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est.
Pour établir son classement, la BAD s’est basée sur trois indicateurs : « Performances (production industrielle, exportations…), « Déterminants directs » (capital, main d’œuvre…) et « Déterminants indirects » (environnement des affaires, stabilité macroéconomique, solidité des institutions, infrastructures…).
Il ressort de ce classement que le quintile supérieur du classement de l’indice de l’industrialisation de l’Afrique (IIA) est composé de l’Afrique du Sud avec un score de 0,8404, suivi du Maroc (0,8327), de l’Egypte (0,7877), de la Tunisie (0,7714), de Maurice (0,6685), d’Eswatini (0,0,6423), du Sénégal (0,6147), du Nigeria (0,6046), du Kenya (0,6029) et de la Namibie (0,6014) sur 1
Aujourd’hui trop d’économies africaines restent tributaires de produits de base non transformés, ce qui les rend vulnérables aux fluctuations de la demande mondiale.
Dans son rapport 2022, la Banque Africaine de Développement (BAD) indique donc : “ face aux différentes crises (COVID, guerre en Ukraine etc.) et dans le contexte plus large du changement climatique, qui exhorte les pays africains à renforcer leur capacité de résilience, un consensus émerge selon lequel les gouvernements africains doivent promouvoir plus activement le développement industriel, non seulement en créant des conditions favorables à l’industrialisation, l’équipement en infrastructures, la qualification de la main-d’œuvre et l’amélioration du climat d’investissement, mais aussi en identifiant et en soutenant les industries naissantes”.