Projet d’oléoduc d'Afrique de l'Est (EACOP): "Total Energies" ne respecte pas les sites funéraires
"Arrêtez de déranger les tombes de nos proches décédés comme si elles n'étaient pas sacrée”, tels sont les appels des familles concernés, qui ont supplié « TotalEnergies » de respecter ces lieux, mais leurs appels se sont heurtées à la négligence et à un
Il s’agit du projet de l’oléoduc d'Afrique de l'Est (EACOP), qui doit relier les champs pétrolifères de l'Ouganda au port tanzanien de Tanga. Il devrait devenir le plus long pipeline de pétrole brut chauffé au monde et pourra transporter l’équivalent de 216.000 barils par jour. Il doit être mis en service en 2025.
Or, la difficulté réside dans le fait que beaucoup de ces tombes sont anonymes, cela peut être dû à la pauvreté, mais aussi à des croyances culturelles spécifiques, que TotalEnergies doit respecter.
Pour rappel, un collectif de personnalités politiques, scientifiques, et de responsables d’ONG, avait appelé, en Ouganda, à stopper ce projet dont les conséquences seraient dramatiques pour les populations locales et le climat. Le projet impliquait l’expropriation totale ou partielle de plus de cent mille personnes, principalement des petits paysans, qui ne peuvent plus cultiver leurs terres pendant plus de trois ou quatre ans et ce, trop souvent, sans avoir reçu d’indemnisation juste et préalable.
Si nous n’arrivons pas à arrêter ce projet, ce sont jusqu’à 34 millions de tonnes de CO2 seront émises chaque année durant vingt-cinq ou trente ans et précipiteraient le bouleversement climatique, ont confirmé plusieurs militants.
Total a fait 16 milliards d’euros de bénéfices en 2021 et plus de 19 milliards pour le seul premier semestre 2022, tandis que bon nombre de paysans ougandais sont privés du libre usage de leurs terres et attendent, pour certains, depuis quatre ans, une juste compensation.