Tour de France 2023 : le Français Victor Lafay remporte la deuxième étape
Le coureur de l'équipe Cofidis s'est envolé dans le dernier kilomètre pour s'octroyer la première victoire de sa carrière sur la Grande Boucle, dimanche, à Saint-Sébastien.
Comme la veille sur les routes de Bilbao, le peloton du Tour de France n’a pas laissé le champ libre aux échappés. Les favoris ont joué la victoire, et c'est finalement Victor Lafay (Cofidis) qui a coiffé ses concurrents en faisant le coup du kilomètre, surprenant son monde juste avant que le sprint soit lancé, dimanche 2 juillet, entre Vitoria-Gasteiz et Saint-Sébastien, selon Franceinfo.
Cette fois, il a trouvé la faille. "Frustré à l'arrivée" de la première étape, sixième après avoir été le seul à tenir tête à Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, Victor Lafay a remporté la première victoire de sa carrière sur le Tour de France. "Je surveillais mon compteur, 500 mètres, 400 mètres, ça défilait, je voyais que le tempo ralentissait, je me suis dit 'allez remonte', raconte le coureur à son arrivée, tout sourire, au micro de France 2. J’y ai cru jusqu’au bout, c’est un truc de fou, c’est énorme."
La folie s'est aussi emparée des rangs de la formation Cofidis, victorieuse pour la première fois depuis 15 ans sur le Tour et le succès de Sylvain Chavanel, le 25 juillet 2008. Une victoire de prestige, devant tous les favoris, qui permet à Victor Lafay de remonter à la 4e place au général.
Vainqueur de la première étape, Adam Yates (UAE) a assuré l'essentiel en conservant son maillot jaune de leader, tandis que son coéquipier Tadej Pogacar a, une nouvelle fois, terminé à la troisième position, juste derrière Wout van Aert (Jumbo-Visma). De quoi glaner quatre secondes supplémentaires au classement général, et onze secondes sur son grand rival du Tour, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). David Gaudu (Groupama-FDJ) et Romain Bardet (DSM) ont eux aussi gardé la roue du groupe de tête pour rester dans les clous au général, respectivement placés aux 12e et 15e rangs.
L'ascension du Jaizkibel fatale aux autres têtes d'affiche tricolores
Après un début de course dominé par l’échappée et notamment par Neilson Powless, le Jaizkibel, emblème du Pays basque, est venu dynamiter la course. Apparue pour la dernière fois sur le Tour en 1992, l’ascension de 8,2 km (à 5,3 %) a permis au groupe de leaders de reprendre la roue de Neilson Powless et de lancer l’assaut final jusqu’à Saint-Sébastien. Certains n’ont pas tenu la cadence, comme Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), quatrième à Bilbao, Valentin Madouas (Groupama-FDJ) ou encore Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step), tous les trois dépassés par l’allure de leurs concurrents.
D’autres, au contraire, en ont profité pour s’expliquer. Tadej Pogacar (UAE) et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), les deux derniers vainqueurs de la Grande Boucle, ont pris les devants de la course au sommet du Jaizkibel. Cette première bataille a été remportée par le Slovène, qui a empoché les 5 points pour le classement du meilleur grimpeur. Le duel entre les deux hommes s’est poursuivi, mais le Danois, refusant de prendre le relais de son adversaire, a contraint le leader de la formation UAE à stopper son effort.