Tout ce qu’il faut savoir sur les sites concernés par la cyberattaque visant la France?
Les cyberattaques sont devenues une préoccupation majeure pour de nombreux pays, y compris la France.
En fait, les cyberattaques peuvent prendre de nombreuses formes, telles que des attaques de logiciels malveillants, des tentatives de piratage de systèmes informatiques, des attaques par déni de service (DDoS), etc.
Depuis dimanche, plusieurs services de l’État font, depuis dimanche, l’objet d’attaques informatiques d’une « intensité inédite » mais leur impact à ce stade « a été réduit ». Environ 200 sites internet ont été visés dont le ministère de la Justice, de la Culture, du Trésor… Mais aussi des entreprises comme vous le révèle Ouest-France.
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Les attaques par déni de services sont quotidiennes. Sans que l’on s’en aperçoive forcément. Le but des assaillants numériques ? Saturer les réseaux pour faire « planter » les sites. C’est un peu comme si vous allumiez et éteigniez l’interrupteur d’une lampe tellement vite, que l’ampoule finit par griller. Vous finissez dans le noir. Les cyber attaquants recherchent la même chose : déstabiliser l’État.
Cette attaque - qui serait encore en cours - s’illustre pour plusieurs raisons. « Elle est particulière par le nombre de sites touchés et parce que de plus en plus de groupes cybercriminels unissent leurs forces pour attaquer » indique à Ouest-France Clément Domingo, hacker éthique, SaxX. Il a dénombré au moins quatre groupes d’hacktivistes. « C’est-à-dire des cyberattacks et des cybercriminels pas motivés par l’argent mais plutôt par l’idéologie. Certains d’entre eux sont pro russes », affirme-t-il.
Les méthodes requises ne sont pas très techniques « et leur impact nul en terme de criticité. Néanmoins, elles sont impressionnantes surtout lorsqu’elles mettent à terre d’importants sites pendants des heures… voire des jours », ajoute le hacker éthique.
Au moins 200 sites visés
C’est actuellement ce qui se passe pour une trentaine de sites dont l’adresse url termine par «.gouv.fr ». On retrouve ainsi : le ministère de la Culture, le ministère de la Justice, le site de l’Agence du Trésor… Et d’autres sites qui gravitent autour des activités de l’État : conference-social.gouv.fr, dépistage covid, geoportail.gouv.fr, depistagecovid.gouv.fr, servicealapersonne.gouv.fr, culturecommunication.gouv.fr, jeunesse-vie-associative.gouv.fr, plan-alzheimer.gouv.fr, plan-cancer.gouv.fr.
Si certains sites ont retrouvé une activité « normale », d’autres sont « encore plantés », d’après Clément Domingo. C’est-à-dire qu’une page blanche s’affiche si vous souhaitez vous connecter.
Au total ce sont près de 200 sites qui sont concernés. Des entreprises ont aussi été visées par les cyber assaillants, notamment dans le secteur de la finance ou encore de la gestion de patrimoine.
Principale menace en 2024
Cette ribambelle d’adresses de sites internet ne signifie pas que les données ont été volées mais que les cyber attaquants ont cherché à leur nuire en ralentissant leur activité. Ou en la mettant à l’arrêt.
Dans un contexte géopolitique très marqué, avec des événements à forts enjeux comme les élections européennes ou les Jeux olympiques, ces types d’attaques sont vouées à se reproduire en 2024.